MAROC – 18e édition du Prix Grand Atlas

La 18e édition du Prix Grand Atlas, prix littéraire de l’ambassade de France au Maroc, a récompensé trois auteurs de talent : Zakya Daoud, Hassan Amrani et Mehdi de Graincourt. La remise des prix s’est tenue à la résidence de l’ambassade de France, le 19 octobre 2011.

Le président du jury de cette année était Azouz Begag, à la fois auteur pour la jeunesse, chercheur et connu et apprécié du lectorat marocain. Il était entouré de personnalités représentant les différents maillons de la chaîne du livre.

Créé il y a vingt ans, le Prix Grand Atlas s’impose aujourd’hui au Maroc comme l’un des évènements marquants de la vie culturelle. Sa longévité lui assure une place privilégiée dans le paysage littéraire marocain. Au fil des ans, il s’est donné pour ambition de récompenser les figures les plus prestigieuses de la scène intellectuelle marocaine et également d’encourager les talents émergents. En 2000, il s’est ouvert à l’édition marocaine arabophone et a créé en 2004 un prix de la traduction. Ce prix est attribué chaque année à des écrivains, artistes et intellectuels marocains et favorise alternativement le roman, le livre d’art, les essais ou le livre pour la jeunesse.

Les lauréats de la 18e édition du prix Grand Atlas

Pour cette 18e édition, trois catégories de compétition ont été ouvertes, et chaque lauréat a reçu un prix de 40 000 dhs (4 000 euros) :

Le prix Essai francophone a récompensé Zakya Daoud pour son ouvrage La diaspora marocaine en Europe (éditions La croisée des Chemins). Cet essai de grande qualité traite de thématiques qui concernent autant le Maroc que l’Europe. L’édition de très bonne facture a été cofinancée par le Conseil de la Communauté marocaine à l’Étranger. Zakia Daoud est une figure de référence au Maroc, chercheuse, journaliste, elle a publié de nombreux ouvrages consacrés au Maghreb et au féminisme ;

Le prix Traduction récompensait la traduction d’un essai du français vers l’arabe. Ce prix a salué le travail de Hassan Amrani sur La critique et la conviction de Paul Ricoeur (publiée chez Toubkal). Mr Amrani a proposé une traduction d’une qualité exceptionnelle d’un ouvrage complexe, qui retrace l’itinéraire personnel et intellectuel de Paul Ricoeur. Ce professeur de philosophie est également un écrivain arabophone. Il a traduit des textes de Jacques Derrida et prépare une thèse sur Heidegger ;

Le prix Jeunesse est revenu à Mehdi de Graincourt pour Raconte-moi Ibn Battouta. Pédagogique, intelligent et ludique, ce livre est extrêmement bien documenté sur la vie et la pensée d’Ibn Battouta, célèbre explorateur musulman du XIVe siècle. Auteur, peintre, Mehdi de Graincourt était particulièrement ému de recevoir ce prix qui marquait pour lui une première reconnaissance publique d’un talent protéiforme.

En amont, le service de Coopération et d’Action culturelle a mis en place une première sélection parmi les ouvrages proposés par les éditeurs marocains. Cette année, ce sont vingt-trois essais francophones, onze traductions et trente-et-un ouvrages Jeunesse qui avaient été proposés par dix éditeurs marocains différents. Sur les vingt-trois essais, seuls sept essais francophones ont été sélectionnés et cinq traductions sur les onze proposées. Concernant la littérature jeunesse, huit ouvrages seulement ont été retenus sur ternte-et-un.

Les membres du jury

Le jury présidé par Azouz Begag était composé de : Mohammed Sghir Janjar, directeur adjoint de la Fondation du roi Abdul Aziz pour les études islamiques et sciences humaines et également traducteur-lauréat du prix Grand Atlas en 2009 ; Leila Mimoun Abaakil, directrice de la librairie Page et Plume à Tanger, Marie Desmeures éditrice chez Actes Sud en France et responsable de la collection Babel ; Nadia Chafik, auteure et professeure de littérature française à l’université Mohammed V de Rabat et Hassan Id Brahim, responsable de la médiathèque de l’Institut français de Fès et auteur d’une thèse sur la littérature jeunesse au Maroc.

Constatant qu’une catégorie essentielle de la chaîne du livre manquait, le lecteur lui-même, le service de Coopération et d’Action culturelle a invité des étudiants du master médiation culturelle de luUniversité de Rabat à rendre au jury leur avis personnel, et à participer à la remise des prix.

La rentrée littéraire marocaine
Le calendrier du prix a été modifié cette année de juin à octobre afin de venir renforcer les prémices d’une véritable rentrée littéraire portée par les autres prix émergents au Maroc : le Prix de la Mamounia, le Prix du Magazine littéraire du Maroc qui en était à sa première édition et a récompensé Mustapha El Bouignagne pour Des houris et des hommes et la 6e édition du Prix de la Création littéraire, organisé par Radio 2M (la remise du prix aura lieu début 2012).

Source: http://www.latitudefrance.org

October 2011

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