FRANCE – L’Aide Publique au Développement (APD)

Définition

L’Aide Publique au Développement (APD) désigne les apports publics de ressources fournis aux pays en développement dont le but essentiel est de favoriser le développement économique et l’amélioration des conditions de vie dans les pays concernés. Ces apports peuvent prendre principalement la forme de dons ou de prêts subventionnés [1].

L’APD peut emprunter plusieurs canaux : bilatéral (aide directe d’un pays vers un autre), européen (mis en œuvre dans le cadre de l’union européenne) et multilatéral (mis en œuvre par les organisations et programmes internationaux).

La liste des pays en développement est établie par le Comité d’aide au développement et révisée tous les trois ans (cf. http://www.oecd.org/dataoecd/32/39/43540915.pdf).

APD française en 2010

En 2010, l’aide publique au développement de la France atteint un niveau recordde 9 751 M€

Malgré un contexte budgétaire difficile et une crise économique internationale sans précédent, la France a poursuivi ses efforts de solidarité internationale en sanctuarisant la part de sa richesse nationale consacrée à l’aide envers les pays du Sud. Cela traduit la conviction intime de la France que la coopération entre le Nord et le Sud est la pierre angulaire d’une mondialisation régulée, ouverte vers l’avenir, porteuse de valeurs, dans l’intérêt de tous.

9 751 M€ ont été déclarés au CAD au titre de l’APD nette française en 2010 :

· 5 879 M€ transitent par le canal bilatéral, soit 60% du total

· 2 009 M€ par le canal européen (FED et UE), soit 21% du total

· 1 863 M€ par le canal multilatéral (hors FED et UE), soit 19% du total.

La France est ainsi en 2010 le troisième contributeur mondial à l’APD nette. Ce volume représente 0,50% du revenu national brut (RNB) de la France, contre 0,47% en 2009. Cet effort place la France au second rang des pays du G8 et au 10e rang des pays du CAD dont la moyenne s’établit à 0,32%.

Evolution de l’APD française depuis 2006

Ce volume d’APD, en hausse de 8% par rapport à 2009, constitue un record. Cette hausse s’explique principalement par l’augmentation des prêts bilatéraux et des annulations de dette. L’aide multilatérale totale (y compris l’aide européenne) diminue en 2010 sous l’effet de la baisse de notre contribution au budget communautaire. L’aide multilatérale hors UE est restée stable par rapport à 2009.

Afin de gagner en efficacité, la France a rationnalisé l’attribution de ces contributions multilatérales en ciblant son effort sur les institutions les plus pertinentes parmi lesquelles six perçoivent près de 90% de l’aide française : Union européenne, FMI, Banque mondiale,Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, Banque africaine de développement et UNITAID.

L’Afrique est le principal bénéficiaire de l’APD française.

Elle a reçu en 2010 54% de l’aide bilatérale, soit 3,2Mds€ (contre 2,9Mds€ en 2009). L’Afrique subsaharienne bénéficie de 45% de l’aide bilatérale, soit 2,6Mds€.

Pour 2010, l’effort bilatéral français se concentre ensuite sur l’Asie (1 Mds€, soit 17%), l’Amérique (0,5 Mds ; 9%), l’Europe (0,18Mds ; 3%), le Moyen-Orient (0,15Mds ;3%), et l’Océanie (0,1Mds ;2%).

Répartition sectorielle

L’action de la France en faveur du secteur de l’éducation relève principalement du canal bilatéral, alors que l’action en faveur du secteur de la santé privilégie le multilatéralisme, notamment à travers les fortes contributions aux fonds verticaux spécialisés tels que le Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (FMLSTP – pour lequel la France est le deuxième contributeur avec 300M€ par an sur 2008-2010).

SUITE

Source:  http://www.diplomatie.gouv.fr

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