Adoption d’une Declaration de Bamako sur les frais scolaires

Bamako, Mali (PANA) – Les participants à la confér ence internationale
de Bamako sur la suppression des frais scolaires ont achevé vendredi
leurs travaux par l’adoption d’un texte dit “Déclaration de Bamako”
qui plaide pour qu’aucun enfant ne soit tenu à l’écart de l’école
parce que sa famille n’a pas les moyens financiers de l’y envoyer.

Selon le document, les ministres de l’Education et des Finances
affirment avoir “conscience que, pour les familles pauvres, ce sont
les moyens financiers qui constituent l’obstacle le plus important à
une éducation de qualité pour tous, mais en particulier les filles,
les orphelins et les autres enfants vulnérables”.

“Nous nous engageons à œuvrer afin que tous les enfants soient
scolarisés indépendamment de la capacité financière des familles.
Nous reconnaissons par ailleurs qu’il est indispensable de mettre en
place des politiques optimales”, indique la Déclaration.

Les participants ont souligné la nécessité “de planifier
minutieusement les activités afin de garantir le succès de
l’initiative de suppression des frais scolaires”, une stratégie que
“tous les Etats partagent avec la ferme volonté politique nécessaire
à la réalisation de cet objectif”.

Pour les ministres présents à Bamako, “chaque pays étant confronté à
des réalités et à des défis différents, il lui appartiendra de
trouver des solutions propres, adaptées à ses réalités”.

“Nous sommes conscients du rôle déterminant de la société civile pour
le développement et nous nous engageons à œuvrer ensemble afin de
mobiliser nos citoyens et de nous assurer de leur soutien, car la
gratuité scolaire offrira des opportunités vitales pour l’avenir de
leurs enfants”, ajoute la Déclaration.

Soulignant l’importance des ressources financières dans la réussite
de toute stratégie d’abolition, les décideurs politiques présents
dans la capitale malienne se sont engagés à “accroître les ressources
au niveau national ainsi que l’efficacité de leur utilisation en vue
d’atteindre l’objectif de l’Education pour tous”.

Les ministres ont exhorté le Fonds monétaire international (FMI) à
“une plus grande flexibilité et un appui pour ce qui touche à
l’accroissement substantiel des dépenses publiques de l’éducation,
notamment le recrutement d’enseignants supplémentaires”.

Il s’agit d’une mesure “indispensable pour atteindre les objectifs de
l’EPT”, ont-ils estimé.

“Nous rappelons aux pays du G8 qu’en 2005, ils se sont engagés à
faire en sorte que tous les enfants aient accès à une éducation
primaire entièrement gratuite, obligatoire et de bonne qualité”,
souligne la Déclaration de Bamako.

“Nous les exhortons à honorer cet engagement et à inviter tous les
bailleurs de fonds qui se sont engagés dans le cadre des Objectifs du
millénaire pour le développement à octroyer des financements
prévisibles disponibles sur le long terme et compatibles avec nos
plans d’éducation nationale”.

“Nous nous engageons à mettre en place des mécanismes efficaces de
suivi et de contrôle afin de veiller à ce que l’engagement à
atteindre ces objectifs débouche sur des résultats concrets.
Ensemble, nous ferons de l’Education pour tous une réalité, en
faisant en sorte qu’aucun enfant ne soit privé d’éducation primaire
de qualité, par manque de moyens financiers”, ont insisté les
ministres.

La conférence internationale sur la suppression des frais scolaires
réunit pendant quatre jours 23 délégations dont certaines étaient
conduites par des ministres.

Elle était co-organisée par l’Association pour le développement de
l’éducation en Afrique (ADEA), l’UNICEF et la Banque mondiale.

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