Bénin: La paralysie des écoles à la une des journaux

Bénin: La paralysie des écoles à la une des journaux

Les journaux parus cette semaine au Bénin ont largement commenté la paralysie du système éducatif, accentuée cette semaine par la grogne des élèves qui prennent de plus en plus la rue pour réclamer les cours à plein temps.

L’Option info s’interroge : "après les enseignants, qui manipule les élèves ?" et écrit que les élèves des établissements secondaires publics en rajoutent à la crise qui secoue le monde de l’éducation.

Réclamant les cours réguliers parce que excédés par les conséquences des grèves, les élèves des collègues d’enseignement général et des lycées ont entrepris une vaste action afin d’obliger les enseignants à prendre conscience du tort qu’ils leur font, rapporte le quotidien. Le journal craint que les enfants fassent innocemment objet de vives manipulations de la part des politiciens "qui ont intérêt que la crise se cristallise".

Le quotidien Fraternité, dans une chronique titrée : "nous voulons des cours", commente: "La grève des enseignants sème la révolte des élèves. Le monde scolaire assommé par le débrayage fleuve des éducateurs vit à l’heure de la levée de boucliers des apprenants, principales victimes du bras de fer entre le gouvernement et les syndicalistes enseignants". Selon le journal, l’école est devenue depuis quelques jours une affaire de colère.

Le Matinal, de son côté, rapporte que le front d’action des trois ordres de l’enseignement est radical et a signifié au chef de l’Etat que sans l’ouverture du dialogue, il n’est pas question de lever le mot d’ordre de grève. Les enseignants fustigent l’insensibilité de l’Exécutif face à leurs attentes de même que son faux semblant de résoudre les problèmes du monde enseignant et sa forte propension à la désinformation de l’opinion publique, indique le quotidien.

"Le front a gagné beaucoup de c?urs dans le monde des enseignants au moment où le régime fait mine de rester lui aussi campé sur sa position et ne veut pas ouvrir les discussions, sans lesquelles il est impossible d’envisager une issue pour sauver l’école béninoise de plus en plus menacée par une année blanche", déplore le journal.

Cotonou –
Source: Pana 21/03/2010

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