Bien choisir son MBA

La durée, l’ouverture internationale, les accréditations, les cours, la diversité des participants… autant de critères à surveiller pour les cadres intéressés par un MBA.

MBA OU EXECUTIVE MBA ? Chicago, Pa ris ou Barcelone ? L’investissement en temps et en argent qu’exige un MBA nécessite de déterminer avec soin la formation d’excellence adaptée à son cas personnel.

Le MBA est un programme intensif, à temps plein, accessible aux ingénieurs et aux jeunes managers, cumulant trois à cinq années d’expérience professionnelle. Les MBA américains s’étendent historiquement sur deux années, les MBA européens ont raccourci leur offre (15 à 21 mois à la London Business School, 19 mois à l’IESE à Barcelone, 11 mois à l’IMD à Lausanne, 10 mois à l’Insead, 9 mois à Sciences Po Paris…). Les établissements proposent souvent deux rentrées, en septembre et en janvier. La durée de la formation est à croiser avec la question budgétaire – le coût d’un MBA s’échelonnant entre 30 000 et 60 000 euros pour les grands MBA européens, ce à quoi il faut ajouter les dépenses quotidiennes.

Compétences managériales

L’executive MBA est un programme à temps partiel avec des cours regroupés en fin de semaine ou le soir, afin de permettre aux participants de rester dans leur entreprise. De plus en plus prisé, parfois financé par l’employeur, il convient aux cadres supérieurs ayant dépassé la trentaine, avec 5 à 10 ans d’expérience professionnelle.

Il existe également des MBA sectoriels (Wine MBA à Bordeaux Business School, Aerospace MBA au groupe ESC Toulouse…) qui permettent de développer des compétences managériales et un carnet d’adresses dans un secteur particulier.

La qualité de l’établissement ou de la formation doit être certifiée par une accréditation internationale telle l’AMBA (Association of MBAs) qui est d’origine britannique, l’AACSB (Association to Ad van ce Collegiate Schools of Business) d’origine américaine, ou l’Equis, développée par l’EFMD (European Foundation for Management De velopment).

Envergure mondiale

Le pays dans lequel suivre un MBA doit être choisi sans a priori. Seul un MBA américain ouvre les portes du marché américain mais un MBA européen à recrutement mondial ouvre largement à l’international. Edouard Jozan, 30 ans, chargé d’affaires en fusions-acquisitions, se réjouit d’avoir été admis à la prestigieuse London Business School : « Je recherchais l’ouverture internationale, un environnement économique favorable, un contact avec les plus grandes sociétés et la possibilité de me créer un réseau professionnel d’envergure mondiale, ce que je trouve ici », explique-t-il.

Les MBA européens proposent par ailleurs des échanges de qualité avec d’autres universités. Pour son executive MBA trium, HEC s’est allié à la London School of Economics and Political Science et à la Stern School of Business de New York University. L’Insead, qui dispose de campus à Fontainebleau et à Singapour, a signé un accord avec Wharton University à Philadelphie.

Les contenus des programmes, des cours généraux aux options, doivent être systématiquement comparés car aucun MBA ne ressemble à un autre. La qualité et l’internationalisation du corps professoral sont à vérifier. De même, la taille de la promotion qui conditionne l’ambiance du MBA, le nombre de participants, leur âge, leur expérience professionnelle, leur secteur d’activité, leur nationalité, doivent être analysés. « Il est plus intéressant d’être avec des cadres expérimentés, qui ont une bonne expérience en management », constate Thomas Hervieu, consultant en télécommunications à Paris, satisfait de l’âge moyen (31 ans) et de l’expérience moyenne (7 ans) des participants de son MBA à l’IMD. Par ailleurs, travailler en groupe avec un Chinois, un Sud-Africain, un Américain, un An glais, engendre de belles discussions.

« Faire une carrière internationale implique d’étudier et de travailler avec toutes les nationalités », note Caroline Diarte-Edwards, directrice des admissions à l’Insead, où les étudiants (88 % d’« étrangers ») représentent 70 nationalités. Le réseau des anciens n’en est que plus riche.

La langue dans laquelle est dispensé l’enseignement sera préférablement l’anglais, ce qui permet d’améliorer son niveau et de côtoyer davantage de nationalités. Certains MBA européens permettent d’apprendre une troisième langue. À la SDA Bocconi, à Milan, les cours sont en anglais et/ou italien et les participants peuvent suivre des sessions intensives d’italien.

Source: Le Figaro
22 janvier 2007

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