Bilan positif du secteur de l’Education en Afrique

Oslo, Norvège (PANA) – L’Afrique a réalisé l’essentiel des objectifs
de l’ONU en matière d’éducation, fixés il y a huit ans en vue
d’élargir l’accès aux infrastructures éducatives, ce qui a permis à
40 millions d’enfants de plus d’être inscrits à l’école, a déclaré ce
mercredi à Oslo la ministre sud-africaine de l’Education, Naledi
Pandor.

La ministre a indiqué qu’un groupe restreint de ministres africains
de l’Education, en réunion avec 20 ministres chargés du développement
international à Oslo, en Norvège, cherchaient à maintenir les progrès
réalisés en matière d’atteinte des objectifs d’Education pour tous
(EPT).

On rappelle que les ministres africains de l’Education, réunis à
Dakar, au Sénégal, en 2000, avaient convenu de mettre en application
un arsenal de mesures destinées à accroître l’accès à l’éducation sur
le continent, notamment l’application totale de réformes audacieuses
destinées à ouvrir l’éducation primaire à des millions d’enfants
pauvres.

“Des progrès ont été faits particulièrement dans l’éducation primaire
et l’accès à l’éducation des groupes vulnérables et les programmes
d’alphabétisation des adultes”, a affirmé Mme Pandor à la PANA.

“De nombreux pays s’intéressent maintenant à la qualité de
l’éducation”, a-t-elle ajouté.

Selon la ministre, la plupart des Etats africains tournent maintenant
leur attention vers la qualité de l’éducation offerte à leurs
citoyens, après leur avoir garanti l’accès à l’éducation.

Ce glissement vers l’éducation de qualité, d’après elle, a été induit
par la prise de conscience par les Africains de l’importance (certes
tardive) de l’EPT.

En conséquence, l’Union africaine (UA) a élaboré un nouveau plan
d’accès à l’éducation, ce qui a permis aux ministres africains de
mettre davantage l’accent sur la formation en sciences et en
technologie.

“Les Africains sont plus sûrs de leurs priorités. Nous défendrons le
plan d’action de l’UA pour l’éducation afin que l’UA dispose de plus
de ressources pour exécuter ses plans d’action dans les différents
blocs régionaux”, a-t-elle dit.

Les pays africains, qui reçoivent plus de financement pour leur
secteur éducatif, ont été en mesure d’inscrire davantage d’enfants à
l’école et d’accroître leurs taux d’achèvement scolaire, comparés aux
pays dont les secteurs de l’Education restent sous financés, révèle
une nouvelle étude.

Il ressort d’un nouvelle étude menée par Fast Track Initiative
(FTI) ou Initiative accélérée globale destinée à améliorer la
qualité de l’éducation en Afrique, que les pays africains ayant
bénéficié d’un financement accru en faveur du secteur de
l’Education ont été en mesure d’inscrire plus d’enfants à
l’école.

Les taux d’inscription scolaire dans les Etats africains
bénéficiaires d’un financement accru en faveur de l’Education
au cours des cinq dernières années, ont doublé à 15,2 millions,
comparés aux Etats non-bénéficiaires d’un financement de la FTI.

“En tant que ministres de l’Education, nous reconnaissons que
des progrès ont été faits entre 1997 et 2006, c’est pourquoi nous
élaborons un autre plan pour améliorer la qualité”.

Selon elle, grâce à l’Association pour le développement de
l’éducation en Afrique (ADEA), les ministres africains ont pu
disposer d’informations et d’études qui ont permis au continent de
changer ses politiques d’éducation pour s’intéresser à la qualité de
l’éducation en général.

“Cette réunion est très intéressante. Elle porte sur ce dont nous
avons le plus besoin pour accélérer les progrès dans l’Education. Je
suis heureuse de dire que nous avons besoin de plus d’engagements en
matière d’aide afin d’intégrer les enfants qui ont été exclus de
l’Education”, a-t-elle ajouté.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *