Burnett pour un appui aux enfants non scloarises des pays en conflit

Dakar, Sénégal (PANA) – Le sous-directeur général à l’Education de
l’UNESCO, Nicholas Burnett, a appelé la Communauté internationale à
soutenir les enfants non scolarisés des pays en conflit et post-
conflit d’Afrique, dans une interview accordée à la PANA, vendredi à
Dakar.

“Le grand problème, ce sont les enfants qui ne sont pas scolarisés.
Dans le monde, ils sont environ 70 millions, dont la moitié se trouve
en Afrique, principalement dans les pays en conflit et post-conflit”,
a expliqué M. Burnett, ajoutant qu'”il faut faire quelque chose pour
que ces enfants soient scolarisés”.

Selon M. Burnett, qui a dirigé le Rapport 2008 de suivi de
l’Education pour tous (EPT), il y a beaucoup de travail à faire pour
les enfants dans ces pays.

Au nom des pays en situation de post-conflit, une délégation
d’enfants venus du Libéria, dans le cadre de la Campagne mondiale
pour l’Education (CME), a participé aux travaux de la 7ème réunion du
Groupe de haut niveau pour l’EPT, dont les travaux ont pris fin jeudi
à Dakar, signale-t-on.

“C’était très impressionnant de voir ces enfants parmi nous pendant
les séances de travail et d’écouter leur représentant. Je suis de
ceux qui pensent que les promesses faites à un enfant doivent être
tenues. Les pays en conflit ou post-conflit ont besoin de l’appui de
la communauté internationale”, a déclaré le responsable de l’UNESCO.

La situation des enfants non scolarisés ainsi que celle des
handicapés et des enfants vivant dans les zones enclavées figurent
parmi les cinq priorités politiques du Groupe de haut niveau pour
l’EPT, au même titre que les préoccupations liées à la qualité de
l’éducation, à l’alphabétisation des jeunes et des adultes, au
développement des capacités et au financement.

le Groupe a estimé que pour plus d’efficacité dans les actions, les
gouvernements africains devraient consacrer au moins 10% de leur
budget à l’éducation de base.

“Concilier toutes ces priorités peut constituer un problème à court
terme pour les Etats. Mais à long terme, ce sera avantageux. Tout
cela est bien possible avec la volonté des gouvernants et des parents
d’élèves d’accélérer le processus de l’EPT”, a précisé M. Burnett,
qui a présenté les Seychelles comme un cas d’école pour les pays
africains.

“Il y a eu un travail sérieux au Seychelles qui a le privilège
d’avoir un PNB (Produit national brut) élevé. Bien avant le sommet de
Dakar en 2000 qui a fixé les objectifs de l’EPT à l’échéance 2015,
les pouvoirs publics avaient fait de la scolarisation aussi bien des
garçons que des filles, une priorité. De plus, depuis 25 ans, les
autorités de ce pays ont eu la géniale idée d’inclure toutes les
couches sociales”, s’est félicité le reponsable de l’UNESCO.

Selon le Rapport 2008 de suivi de l’EPT, les Seychelles sont leader
en Afrique dans l’atteinte des principaux indicateurs quantitatifs et
qualitatifs fixés pour l’échéance 2015, rappelle-t-on.

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