Cameroun – Esiac : Une école d’ingénieurs de haut niveau à Douala

Esiac : Une école d’ingénieurs de haut niveau à Douala

La formation dans cette école se fait tour à tour au Cameroun et en France.

Jusqu’au début du mois d’avril dernier, elle n’était pas encore connue du grand public. Normal, puisque l’Ecole supérieure d’ingénieurs d’Afrique centrale (Esiac) basée au quartier Pk8 à Douala n’a ouvert ses portes que le 4 février 2008. Pourtant, c’est sous les feux des projecteurs que l’Esiac sera inaugurée le 4 avril dernier par Danielle Mitterrand, l’ex première dame de France, flanquée de quelques autorités, du consul de France à Douala et leurs homologues camerounais de la capitale économique.

L’Ecole sous-régionale de Douala inaugurée par Danielle Mitterrand, par ailleurs présidente de la fondation France Libertés, affiche de grandes ambitions dès sa création, avec notamment des partenariats avec quatre écoles supérieures de référence basées en France. Ce sont l’Institut de formation d’ingénieurs de l’université Paris Sud XI (Ifips), l’Institut des sciences et techniques des Yvelines (Isty), Institut Galilée, Ecole des Mines de Douai. Comment comprendre que l’Esiac, dès sa naissance compte déjà des prestigieux partenaires ? Basile Nolga, le directeur de l’institut, répond, un sourire en coin : " deux facteurs ont été déterminants dans ces négociations. Primo, le fait que nous ayons le soutien stratégique de la fondation France Libertés de Danielle Mitterrand. Secundo, Jean Ngwem, le promoteur de l’Esiac, par ailleurs directeur des projets à Alcatel-Lucent qui réside en France depuis plus de 25 ans est un ingénieur formé à la prestigieuse Ecole des Mines de Douai ".

Pour cette première année scolaire, l’Esiac compte quatre filières : le Génie énergétique, la Télécommunication, l’Environnement et Industrie et l’Informatique. La formation est subdivisée en deux grandes rubriques. La formation continue d’Ingénieur qui dure trois ans. La première année de formation se déroule à l’Esiac de Douala et les deux autres années de formations se déroulent dans les écoles partenaires, dont six mois de stage en entreprise. Les élèves intéressés par cette formation doivent au moins avoir une maîtrise scientifique des universités d’Afrique centrale ou diplômes équivalents. La formation initiale d’ingénieur qui dure trois ans se déroule dans les mêmes conditions que la première. Pour cette formation, les élèves candidats doivent être des techniciens supérieurs titulaires d’un Bts (technologique et non un Bts en gestion), Duit, et bénéficier en plus deux ou trois années d’expérience.

Selon le directeur, Basile Nolga, l’Esiac pour cette première année compte dix élèves qui ont été sélectionnés parmi la trentaine d’étudiants par trois enseignants venus des universités partenaires. A terme, l’Esiac qui a pour l’instant huit enseignants, compte recevoir 40 élèves au maximum.
Sur le plan financier, les élèves qui désirent se former à l’Esiac doivent débourser 2,5 millions francs Cfa pour la formation continue d’ingénieur et 2 millions francs Cfa pour la formation initiale d’ingénieur. A cette somme, les élèves doivent avoir une caution bancaire pour poursuivre les deux autres années de formation en France. Il s’agit de payer 350.000 francs Cfa par mois soit 8 millions francs Cfa pour les deux ans de formation. Il faut au préalable prévoir les frais de billet d’avion et 60.000 francs Cfa pour le visa français. Sur les difficultés liées à l’obtention des visas pour la France, le directeur de l’Esiac rassure : " Nous sommes en parfaite harmonie avec le consulat de France à Douala ".

Eric Roland Kongou
http://www.quotidienmutations.info
28/08/08

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