Cameroun – L’avenir en question après le bac

Cameroun – L’avenir en question après le bac
Cameroon Tribune – [04/08/05]

Les possibilités d’études universitaires et les débouchés sont nombreux, ce qui désoriente beaucoup les diplômés.

Les résultats du baccalauréat connus, certains des lauréats ne se sont pourtant pas encore interrogés quant aux options à prendre pour poursuivre leurs études afin d’aboutir à une bonne carrière. Les uns, du fait des choix déjà arrêtés, où se mêlent passions et préjugés, mais une majorité par ignorance des possibilités que leur offre l’enseignement supérieur camerounais. Aujourd’hui, avec une émergence ostensible des établissements du privé, les choix de formation ont gagné en quantité et en qualité, de même que se sont créés sur le marché de l’emploi, de nouveaux secteurs encore peu encombrés.

Le premier d’entre eux est l’informatique. Avec son omniprésence dans presque tous les domaines d’activités, ses multiples métiers dérivés, les incontournables nouvelles technologies, et l’inutilité de reconversion en fonction du pays où on exerce, la filière est en plein essor. Les principaux centres de formation sont l’Ecole nationale polytechnique, l’Institut africain d’Informatique (IAI), les instituts Samba supérieur et Siantou (Bts), ainsi qu’un certain nombre d’établissements du privé. Bon nombre d’écoles de formation l’ont intégré dans leurs programmes, mais le mouvement semble difficilement gagner les facultés.

La gestion et le management, du fait du vent libéral qui souffle à l’échelle mondiale, sont également des créneaux porteurs. L’université catholique d’Afrique centrale fait autorité dans le domaine, de même que l’Essec à Douala, qui étend la filière aux secteurs du commerce.

Dans le registre des enseignements professionnels, extrêmement prisé depuis quelques années, les principaux établissements du privé offrent une panoplie de spécialités (froid et climatisation, maintenance électrique, électronique, hôtellerie, secrétariat de direction), même si leurs diplômes souffrent d’une crise de reconnaissance auprès de certaines entreprises.

Ces multiples offres de formation n’empêchent pas les filières classiques comme on les appelle, de continuer à drainer leur lot de nouveaux étudiants en quête de savoirs. Tant au niveau des facultés (Droit, Sciences économiques, Lettres, Sciences sociales, Médecine, etc.) que des écoles de formation (Enam, Esstic, ENS, Polytechnique, etc).

En considérant que cette liste des options universitaires possibles est loin d’être exhaustive, on comprend que nos nouveaux bacheliers ont plus que l’embarras du choix. Mais pour la sélection finale, il faudra encore compter avec les aptitudes de tout un chacun, les réalités économiques des foyers, et les modalités d’accès à certains des centres de formation.

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