Cameroun – Le Cameroun souffre d’une pénurie de médecins

Cameroun – Le Cameroun souffre d’une pénurie de médecins
Xinhua – [03/07/06]
Selon le ministère camerounais de la Santé publique, le ratio national des médecins du Cameroun est d’un médecin pour 40 000 habitants, très loin du chiffre officiel d’un médecin pour 10 000 habitants que le gouvernement voudrait tout au moins atteindre, mais qui n’est pas déjà élogieux par rapport à d’autres pays.

Généralement, le Cameroun ne compte pas suffisamment de médecins pour couvrir la très forte demande des 17 millions d’habitants du territoire national.

En 27 ans de l’ancien Centre universitaire des sciences de la santé (CUSS), la seule école de médecine (devenue aujourd’hui faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université Yaoundé I), forme moins de 2 000 médecins particulièrement des généralistes. Mais sur les 2 000 formés, moins de 1 000 exercent actuellement au Cameroun.

L’autre constat est que la moitié des médecins inscrits au Cameroun ont reçu leur formation à l’étranger.

Le CUSS a plus centré sa formation sur les médecins généralistes. Des spécialités comme la psychiatrie, la stomatologie, l’ophtalmologie, la cardialogie ne sont pas dispensées au Cameroun. Le motif très souvent avancé par les autorités est le manque de moyens techniques. Par conséquence, il faut parfois attendre 3 mois, par exemple, pour être reçu par un ophtalmologue.

L’absence des centres universitaires privés constitue un autre frein. Les centres hospitaliers privés existants utilisent les médecins formés par l’Etat qui ne sont pas déjà nombreux, il est donc rare de trouver un médecin travaillant pour le privé. A condition qu’il soit triplement payé par le privé qui n’est pas toujours une garantie au Cameroun.

Pour améliorer le service médical au Cameroun, quelques initiatives naissent déjà: l’université des Montagnes à l’Ouest du pays, a crée en son sein, une faculté de médecine; la Fondation AD Lucem est dans un projet de création d’un hôpital universitaire. L’Etat camerounais compte également ouvrir dès la rentrée académique 2006/2007 une école de médecine et de la pharmacie, à la faculté des sciences de la santé de l’université de Buea; le processus conduisant à l’ouverture d’une faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques à l’université de Douala est en cours.

Mais tous ces projets doivent passer à la phase active pour tenter de résorber la pénurie en médecins, tandis que le grand problème réside toujours au niveau des moyens financiers et techniques.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *