Cameroun : Moins de honte à épouser une fille plus âgée que soi

Aujourd’hui, le couple vit des jours heureux à Douala, au Cameroun. “Comme on s’aimait bien, on a décidé de se marier malgré les moqueries des gens”, se souvient Blaise. “On ne peut pas empêcher les gens de cancaner”, poursuit Marie. Des deux côtés, les parents avaient cédé à la volonté de leurs enfants et accepté cette union.


Petit à petit, les mentalités évoluent. Honnis dans les campagnes, de pareils couples sont plus facilement acceptés en ville. En parler reste cependant tabou. Craignant d’être mal vus par leur entourage, la plupart des jeunes ouverts à cette évolution ont requis l’anonymat pour exprimer leurs points de vue. “Pourquoi ce sont toujours les hommes qui doivent épouser les femmes plus jeunes ? Il faut que ça change !”, martèle Aimée, 24 ans, étudiante à Douala. “L’essentiel c’est l’amour !”, tranche Julius, un célibataire.

Dans la trentaine, Jeanne est plus nuancée : “Pas de problèmes si le garçon est mon cadet d’un ou de deux ans, mais pas trois, car ce serait très visible.” Mathias, 23 ans, pense lui aussi que si la femme est “beaucoup” plus âgée, “il sera difficile de vivre ensemble, car l’homme aime bien être au-dessus et avoir le contrôle sur tout”. Cette volonté de domination semble, en grande partie, justifier cette tradition, car, à l’inverse, l’union entre un homme de 60 ans et une adolescente de 15 ans, de moins en moins accepté en ville, est encore considéré dans bien des villages camerounais comme normal…

Épouses et chefs de famille
Ceux qui soutiennent que l’homme doit absolument être le plus âgé défendent leur avis, expérience personnelle parfois à l’appui. “J’ai été horrifiée quand j’ai découvert sur une pièce d’identité que mon fiancé, que j’aimais pourtant beaucoup, était plus jeune que moi. J’ai tout de suite rompu, même s’il a essayé … [lire la suite]

Source : Ici Cemac

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