Centrafrique – Les diplômés sans emploi font entendre leur voix

LES DIPLOMES SANS EMPLOI FONT ENTENDRE LEUR VOIX

Au cours des années qui se sont écoulées, la République Centrafricaine a subi de profondes mutations.

En accédant à l’indépendance en 1960, le pays de Barthélemy Boganda a connu de haut et de bas.

De la désorganisation politico socio administrative, la société centrafricaine continue toujours à évoluer voir, faire ses pas comme la tortue qui avance péniblement. Dans cette configuration, la jeunesse centrafricaine paie le lourd tribut. La jeunesse centrafricaine, après avoir l’utilisé à des fins purement politiques, a toujours été aux antipodes de la classe dirigeante.

Faille-t-il aujourd’hui parler d’une politique en faveur de la jeunesse centrafricaine qui puisse l’aider à sortir de l’état moribond dans laquelle elle se trouve. En 2008, un forum a été organisé dans l’hémicycle de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), sous le parrainage du chef de l’État, François Bozizé. Au cours de ces assises, des discussions franches et limpides ont été engagées des recommandations fortes ont été faites pour sortir la jeunesse centrafricaine de son état de précarité. A titre d’illustration, au sortir de ces assises, les jeunes diplômés sans emplois ont pensé que c’est le grand moment qui s’offre à elle pour pouvoir enfin dire un ouf de soulagement aux fins de s’occuper. Le moment fatidique est celui du concours d’intégration à la fonction publique. Alors, ce fut un moment d’espoir pour tous ceux ont composé et réussi après la proclamation des résultats. Or, le parlement centrafricain avait bien précisé lors d’un débat à l’Assemblée Nationale, que le gouvernement peut recruter les 1500 candidats retenus parce que cela n’aura aucune incidence sur le budget de l’État. Malheureusement, ce n’est de la poudre aux yeux. Sur les 1500 candidats retenus, plus de 400 intégrables seulement étaient recrutés. Le reliquat des candidats continue de faire les pieds de grue devant le ministère en charge de la fonction publique et de la primature pour exprimer leur ras-le bol au gouvernement pour qu’ils prennent en compte leur situation.

En dehors de cette situation, des formations sont ainsi initiées à l’endroit de la jeunesse centrafricaine. Mais le plus gros du problème reste leur réinsertion. Manquant de moyens pour assurer la continuité de leurs activités pour s’auto prendre en charge et de leur auto développement, celle-ci est obligée de se reverser sur d’autres voies non conformes à celle voulues par la société. Des promesses non tenues par le gouvernement ont été à l’origine du mécontentement des jeunes diplômés sans emplois qui attendent impatiemment à entrer dans la vie active.

En attendant, le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour que ces jeunes diplômés qui ont réussi à leur examen d’intégrer la fonction publique pour étouffer ce qui pourrait constituer comme une bombe à retardement. La balle est dans le camp du pouvoir.

Mardi 17 Mars 2009
Stéphane Chantillyv
http://www.leconfident.net

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