Cinéma – France – Spectacle Rwandais/ Le TARMAC de la Villette

France – Spectacle Rwandais/ Le TARMAC de la Villette
Le Tarmac de la Villette (Paris) – [08/08/05]

Du 16 août au 10 septembre 2005

Des Espoirs / Création

textes Odile Gakire Katese
chorégraphie et mise en scène Irène Tassembedo
Assistant à la chorégraphie : Souleymane Porgho et Fatou Cissé
Avec : Viateur Benimana, Eugène Dushime, Odile Gakire Katese, Dinanizadi Muteteli, Hassan Nsengimana, Abdallah Nsengiumva, Wesley Ruzibiza et Juma Sembuga

Production Le TARMAC de la Villette avec l’aide du Centre Universitaire des Arts et l’Ambassade de France au Rwanda.

Un spectacle avec 8 artistes danseurs, comédiens et musiciens du Rwanda

« Des guerres avec leurs colonnes de réfugiés, de rescapés, ne cessant de déferler dans toute l’Afrique. Des réfugiés, des rescapés sillonnent le monde à la recherche d’un bout de terre où poser leurs baluchons et ce qui leur reste pour recommencer à zéro. Repartir de bon pied, se fabriquer des raisons de survivre à défaut de mourir. Recommencer : refaire dix, cent fois le même enfant, la même maison, le même amour… Pour nous, il semble si facile de se ramasser et de se continuer en attendant de se briser, de se brûler et de crever pour de vrai… »

« Toute cette joie de vivre, tous ces éclats de rire, tous ces chants, ces pas de danse… comment faisons-nous pour être aussi forts, pour être aussi malheureux et heureux à la fois ? Peut-être que le chemin qui mène au paradis, c’est l’enfer ? »

« Avant, quand je nous contemplais, quelque chose en moi se déchirait. Regardez-nous ! Qu’est-ce que nous pouvons être beaux ! Qu’est-ce que nous pouvons être dignes… Nous avons tout et rien. Nous avons le don d’être heureux en enfer. Et c’est peut-être ça qui compte en définitive ? C’est là qu’est l’essentiel… »
Odile Gakire Katese

Chorégraphe d’origine burkinabè, Irène Tassembedo mène une recherche artistique originale revisitant la chorégraphie contemporaine en puisant aux sources de la danse africaine.
Ses spectacles sont régulièrement invités sur les scènes internationales.
Carmen, comédie musicale qu’elle a crée à Ouagadougou en novembre dernier sera présentée lors de la prochaine édition du Festival des Francophonies en Limousin.

Directrice adjointe du Centre Universitaire des Arts (Université Nationale du Rwanda), Odile Gakire Katese a débuté ses études au Rwanda, puis est venue en France pour poursuivre un cursus théâtral, notamment à l’Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq et au Samovar (Paris – Bagnolet).
Dès 1999 elle débute en tant que comédienne puis s’initie à l’écriture et la mise en scène avec Pour vous femmes, Iryo Nabonye. Parallèlement à son poste à l’Université Nationale du Rwanda, elle poursuit son travail d’écriture.

les artistes de Des Espoirs sont issus des ateliers du Centre Universitaire de Butaré.

Koulsy Lamko est revenu en 1999 afin de créer le Centre Universitaire des Arts de Butare. « Il s’agissait non seulement de manifester un devoir de solidarité mais aussi de redonner à l’écriture sa vocation première : dire le caché, transgresser l’ineffable. Sur place, la douleur a été si forte que je n’ai pas pu écrire. J’ai écouté, observé. J’ai essayé de comprendre le silence et les colères. (…) Il fallait aider à la renaissance d’une parole cathartique. » K.L.

Représentations : Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 20h – Relâche le dimanche et le lundi
Parc de la Villette (derrière la Grande Halle) 75019 Paris – M° Porte de Pantin / M° Porte de la Villette /Bus PC ou 75
Réservation : 01 40 03 93 95
Retrouver toutes les informations sur www.letarmac.fr

APERO-CINE le 29 Août à 19h

LE RWANDA, POUR MEMOIRE

Un documentaire de Samba Félix Ndiaye (2003) / Durée 68 min
Le génocide des Tutsi et le massacre des Hutu modérés entre avril et juillet 1994 au Rwanda a fait un million de morts. À l’initiative de Fest’Africa, une dizaine d’écrivains africains se retrouvent en résidence d’écriture à Kigali, quatre ans après le génocide, et brisent ainsi le silence dans lequel les intellectuels africains s’étaient terrés. En mai 2000, à l’occasion de la parution des ouvrages inspirés du génocide, écrivains, intellectuels, artistes – Boubacar Boris Diop (Sénégal), Véronique Tadjo (Côte d’Ivoire), Benjamin Sehene (Rwanda), Nocky Djedanoum, Koulsy Lamko (Tchad) et Yves Simon (France) – se retrouvent au Rwanda pour parler de leurs expériences.
Rwanda pour mémoire témoignent de leur démarche et de leur tentative de briser le silence des intellectuels africains sur le génocide de 1994.

LE DARFOUR BRULE TOUJOURS

Reportage d’Alain Chabod et Wissam Charaf (2005) Durée 22 minutes
Depuis 2003, la région du Darfour au Sud Soudan est en proie à un drame humain vécu dans un quasi-silence. Trois cent mille personnes sont déjà décédées, deux millions de personnes on du être déplacées dans des camps de réfugiés de fortune. Peu de journalistes se sont rendus sur ce territoire principalement contrôlé par les milices du gouvernement soudanais. Les ONG internationales peinent à y travailler, obligées le plus souvent d’abandonner les camps de réfugiés faute de sécurité. La tragédie est bien là pourtant, et encore une fois, elle se vit dans l’indifférence. Le reportage d’Alain Chabod, en plus de nous informer sur une situation d’urgence quasi inconnue du grand public, devient un témoignage précieux d’une réalité dont on n’aura pas le droit de dire « Nous ne savions pas ! ».

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