Cinq blesses dans des echauffourees a l’universite du Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) – Au moins trois policiers et deux
étudiants ont été blessés, à des degrés divers, samedi matin dans des
échauffourées sur le campus Mutanga de l’unique université publique
du Burundi, basée à Bujumbura, apprend-on de source sécuritaire
dans la capitale burundaise.

La police tentait d’exécuter l’ordre de fermer l’université du
Burundi pour une durée de sept jours, visant à punir les étudiants de
violences physiques sur les professeurs.

L’ambiance sur le campus ce matin était des plus violentes et les
agents de l’ordre ont dû recourir aux tirs de sommation pour venir à
bout de la résistance des quelque 10.000 étudiants, qui ont passé la
nuit de vendredi à samedi à ériger des barricades autour de
l’université, dans l’espoir de faire échec à une ordonnance du
ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique,
Saïdi Kibeya, portant fermeture de l’université dans l’intervalle de
24 heures.

Les étudiants auraient également usé des armes, en tirant au pistolet
et en faisant exploser une grenade dans leur défense désespérée des
franchises universitaires, à en croire le porte-parole de la Police
nationale, Channel Ntarabaganyi.

Les dégâts humains se limiteraient néanmoins à trois policiers et
deux étudiants légèrement blessés, selon toujours M. Ntarabaganyi,
qui, du coup, a démenti les rumeurs annonçant le décès d’un agent de
l’ordre sur le campus universitaire.

Le même responsable policier a également minimisé la présence d’armes
à feu et autres engins explosifs sur le campus, même s’il s’agit
d’un pays sortant d’une longue guerre civile à l’ombre de laquelle
beaucoup de civils ont eu le temps de s’armer.

Concernant la normalisation complète de la situation à l’université
du Burundi, l’ordonnance du minsitre de l’Education conditionne le
retour des étudiants à la reprise des inscriptions et
l’engagement individuel écrit de respecter, à la lettre, dans
l’avenir, le règlement académique.

Une vingtaine d’étudiants ne feront cependant pas cette nouvelle
rentrée académique, pour avoir écopé de sanctions spécifiques de
renvoi de l’université, pour une période allant de deux à trois ans,
suivant leur degré d’implication dans les violences sur le campus.

De son côté, le Syndicat des travailleurs de l’université du Burundi
(STUB) n’a pas encore appelé à la reprise du travail après trois
semaines de grève, mais a déjà exprimé sa “grande satisfaction”, au
lendemain de la sortie de l’ordonnance ministérielle portant
sanctions sévères contre les étudiants coupables de violences sur des
professeurs et autres autorités de l’univeristé.

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