Paris, France (PANA) Près de 23 délégations nationales,
certaines conduites par des ministres, participeront à une
conférence internationale sur labolition des frais scolaires qui
souvre mardi à Bamako, au Mali, indique un communiqué transmis
samedi à la PANA, à Paris.
Organisée par lAssociation pour le développement de léducation
en Afrique (ADEA), la Banque mondiale et le Fonds des Nations
unies pour l’enfance (UNICEF), la conférence, intitulée
labolition des frais scolaires : planifier la qualité et la
pérennité financière”, enregistrera également la participation
d’experts, de responsables de fondations et dinstitutions de
recherche et denseignements ainsi que des acteurs de la société
civile.
Selon ses organisateurs, plus de 150 participants auront, lors de
cette conférence de 4 jours, des discussions approfondies sur les
problématiques éducatives aussi importantes que les défis de la
double planification, la qualité de léducation, la pérennité de
son financement dans la perspective de labolition des frais
scolaires.
“La conférence se déroulera en deux parties. Les 19 et 20 juin
seront consacrés aux aspects techniques à partir dun tour
dhorizon de labolition dans le monde à la lumière des
expériences et des enjeux”, soulignent les organisateurs de la
conférence.
Ils rappellent, par ailleurs, que “les huit pays africains
suivants ont une expérience en matière de processus dabolition
des frais scolaires : lEthiopie, le Ghana, le Kenya, le Lesotho,
le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie et la Zambie”.
La deuxième partie de la conférence aura, les 21 et 22 juin, une
tonalité plus politique avec lexamen des “propositions plus
concrètes” des délégations nationales en présence des décideurs
ou leurs représentants.
“(
) La participation des ministres des Finances aux côtés de
leurs collègues de lEducation a été encouragée. La question
décisive de lengagement national et du soutien aux pays, quil
faut également planifier, offrira loccasion dinsister sur la
nécessité du dialogue politique pour construire et renforcer les
partenariats”, souligne le communiqué.
Pour les organisateurs, les débats des experts prévus pendant la
conférence “se traduiront donc en recommandations et messages
importants qui alimenteront la réflexion des délégations
nationales dans lélaboration de politiques et de stratégies de
mise en uvre susceptibles de garantir une qualité suffisante et
un infléchissement durable dans le processus dabolition des
frais scolaires”.
“La conférence devrait sachever sur une vision plus claire des
perspectives davancement dans les pays et au niveau
international afin de donner une nouvelle impulsion aux efforts
déployés pour lever notamment les obstacles financiers à
léducation pour tous”, insistent lADEA, la Banque mondiale et
lUNICEF.
Estimant quelle peut être une modalité daccélération de la
scolarisation, la Banque mondiale et lUNICEF avaient lancé, en
2005, linitiative pour labolition des frais scolaires. Depuis
lors, des pays africains comme le Bénin, le Burundi, la RD Congo
et le Sierra Leone ont déjà aboli ou planifient dabolir les
frais scolaires.
Plusieurs autres Etats du continent dont le Burkina Faso, la
Guinée, le Liberia, le Sénégal et le Mali, parties prenantes à
lorganisation de la conférence de Bamako, ont manifesté un vif
intérêt pour la planification et lintroduction de labolition
des frais scolaires.