EDUCATION – FAWE-SENEGAL : Une force de plaidoyer pour la ré

FAWE-SENEGAL : Une force de plaidoyer pour la réussite des filles à l’école

Depuis près de 15 ans, FAWE se positionne comme un groupe de pression en Afrique Subsaharienne, en influençant les politiques éducatives et en plaidant pour une demande accrue de la scolarisation des filles.

Le FAWE, sigle en Anglais de Forum des Educatrices Africaines, est présent dans 33 pays d’Afrique. Au Sénégal, il y a une antenne nationale autonome, créée depuis le 26 avril 1996 à Dakar. Cette antenne intègre les missions et les objectifs du FAWE et met en œuvre, au plan local, plusieurs stratégies à travers le plaidoyer, la démonstration, la sensibilisation, le partenariat et le renforcement des capacités.

Depuis 1997, FAWE-Sénégal, dont les partenaires sont les pouvoirs publics, les élus locaux, la Société civile, les ambassades, les agences du système des Nations-Unies, les ONG, les associations et le secteur privé, a enregistré de "grandes réalisations", selon Mme Aminata Tall, ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et des Collectivités Locales. Elle présidait lundi la cérémonie d’ouverture de la rencontre des antennes des pays de la CEDEAO.

Parmi les activités réalisées par FAWE-Sénégal, elle fait noter l’organisation du prix Agathe en 1997, la mise en place des Clubs Excellence, de la chaîne de tutorat, de l’organisation d’un séminaire de formation des formateurs sur la lutte contre l’excision des filles au Sénégal en 2004, etc. Sur les 320 établissements secondaires publics du pays, FAWE-Sénégal a mis en place 130 Clubs de l’Excellence. L’antenne nationale a mis en place 449 boursières avec des marraines et des femmes modèles. Aux yeux de Mme Aminata Tall, tout cela a un impact notoire. « Car le Club de l’Excellence repose sur la culture de l’excellence, sur le sens de la solidarité, de la responsabilité et de l’esprit civique. Les Clubs de l’Excellence profitent à 98.000 élèves comprenant 60.000 garçons et 37.000 filles. Au même moment, la chaîne de tutorat concerne 487.000 élèves des écoles élémentaires », explique Mme Tall.

Toutes ces actions de FAWE-Sénégal entrent dans le cadre global de la promotion de l’accès des filles à l’école, de leur maintien et de leur réussite. Cela est d’ailleurs une des raisons qui font que le FAWE a été créé. Elle regroupe des femmes ministres de l’Education nationale, des enseignantes, des universitaires et plusieurs femmes décideurs.

La section mère a été créée depuis 1992 et est enregistrée, une année après, comme ONG panafricaine à Nairobi, au Kenya. Il est né de l’initiative de cinq femmes africaines ministres de l’Education de l’époque. Elles sont originaires du Kenya, de l’Ethiopie, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et de la Namibie. Pour ces femmes, il s’agissait de s’impliquer davantage pour impulser l’éducation des filles et réduire de façon sensible l’écart « inqualifiable » entre garçons et filles à l’école.

Au Sénégal, l’antenne locale souffre d’un manque de moyens, malgré les résultats appréciables qu’elle fait.

Déjà, elle ambitionne de procéder au «réseautage informatique des Clubs, à l’équipement et au renforcement des bibliothèques», explique Mme Aminata Tall. Pour elle l’obtention de moyens est une nécessité.
Source : http://www.lesoleil.sn

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