Emploi – Les jeunes diplômés victimes de la crise

France – Emploi : les jeunes diplômés victimes de la crise

Sur les huit premiers mois de l’année, les offres d’emplois pour les diplômés de grandes écoles ont chuté de 38 % par rapport à 2008.

Conséquence de la crise économique: les jeunes diplômés éprouvent de plus en plus de difficultés à entrer dans la vie active.Ainsi, selon une enquête menée par l’Apec auprès de 4.000 anciens élèves de la promotion 2008 (bac + 4 et plus), huit mois après la fin de leurs études 68 % avaient trouvé un poste, soit un recul de neuf points par rapport à la promotion 2007 (77%). En outre, un jeune diplômé sur quatre était toujours en recherche d’emploi, contre moins de un sur cinq un an auparavant.

Pour les diplômés des écoles d’ingénieurs, le taux d’emploi (72 %) a chuté de seize points par rapport à l’enquête 2007. Un chiffre qui n’a rien d’étonnant, compte tenu de la situation dans la filière automobile, l’aéronautique, le bâtiment et, plus généralement, de l’effondrement des investissements dans l’industrie. «Les plus touchés sont les ingénieurs généralistes», précise Jacky Chatelain, directeur général de l’Apec.

Malgré un recul de huit points, les écoles de commerce et de gestion sont les mieux placées avec un taux d’emploi de 73 %. Quant aux universités (61 %), elles sont toujours les moins bien loties.

Autres phénomènes liés à la crise: la part des CDI dans les embauches recule, tout comme celle des jeunes diplômés accédant d’emblée au statut de cadre. Quant au salaire médian de la promotion 2008 il a diminué de 3,4 % par rapport à la précédente promotion.

Pour 2009, les chiffres ne sont pas brillants. Sur les huit premiers mois de l’année, selon l’Apec, les offres d’emplois pour les jeunes diplômés ont chuté de 38 % (environ 30.000 contre 48.600 en 2007) et avec 5 000 offres en septembre contre 7 200 un an auparavant, la rentrée s’annonce tout aussi difficile. «Dans le secteur privé, les embauches au niveau cadre seront au plus de 25.000 contre 45.000, environ, en 20083, estime Jacky Chatelain.

Quant à l’année 2010, elle ne se présente pas sous de bons auspices. «Vers mars-avril, les jeunes diplômés issus de trois promotions vont se retrouver sur le marché de l’emploi, souligne Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l’Apec. Ceux de la promotion 2009 n’ayant toujours pas trouvé un emploi. Ceux de la précédente dont les longues recherches seront demeurées vaines. Enfin, ceux de la promotion 2010, qui trois à quatre mois avant la fin de leurs études commenceront à prospecter».

Par Bertrand Le Balc’h
2/10/09
Source: http://www.lefigaro.fr

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