Etudiants africains en Angleterre (Oxford)

Abdourahmane Basse, un ‘’lord’’ sénégalais à l’Université d’Oxford

(APS) – Un étudiant sénégalais à Oxford? On peut penser que c’est rare, inexistant même jusqu’à ce qu’on rencontre Abdourahmane Basse. Le seul sénégalais actuellement pensionnaire de la plus ancienne université d’expression anglaise, créée au 11ème siècle.

Alors rencontrer là Abdourahmane Basse relève d’une surprise presque divine. Il est vrai qu’à l’abord, on peut suspecter cette rencontre, malgré le prestige des lieux, lorsqu’on apprend que 76 étudiants africains étudiants africains sont ici dont un Gambien. On se dit qu’après tout, il doit peut-être exister ici ne serait-ce qu’un sénégalais.
Et puis on tombe sur lui de façon, fort opportunément, dans le froid et les lumières tamisées d’Oxford. Quelque chose qui sied bien au tempérament anglais fait d’austérité. Grand, d’un teint très clair, on se prend à se convaincre de la Sénégalité de Basse. Tellement on le prendrait pour un métis.
Surtout que le français de Basse, passé depuis longtemps aux rigueurs (rugeurs) d’un certain dressage anglais est hésitant, extrêmement matiné. Mais sa joie extrêmement contenue informe définitivement qu’on est en présence d’un compatriote ravi de ‘’voler’’ quelques instantanés du Sénégal à travers une poignée de main, un bout de phrase.
‘’C’est dur d’être très loin de la famille, c’est très isolé’’. Voilà les premiers mots que Basse laisse entendre s’il est interrogé. La spécificité des universités anglaises en général et d’Oxford en particulier par rapport à celles sénégalaises? ‘’C’est plus libre’’, lâche Basse qui suit des cours en ‘’Business Law’’ mais refuse de se lancer dans des comparaisons approximatives dans la mesure où il n’est plus en phase avec les réalités au Sénégal.
En réalité, on peut croire que Basse ait quelques difficultés pour se prononcer en quelques minutes, dans un entretien impromptu, le temps juste de prendre une voiture pour l’aéroport et de rappliquer sur Dakar.
Tout ce que notre homme a pu concéder, c’est qu’à Oxford, du fait des sollicitations, ‘’tu te dis que tu es valeureux dans ta tête. Et si tu es valeureux pour ce pays, tu es également valeureux pour ton pays’’.
Ces propos sont corroborés officiellement. En effet, 95% des diplômés d’Oxford trouvent un emploi au maximum six mois après l’obtention de leurs diplômes. Ce qui fait qu’Oxfod a réussi à faire un consensus unanime autour de la quasi-sacralité de ses institutions et de la qualité de ses enseignements.
Quelque 76 étudiants africains sont présents à Oxfod et répartis comme suit: Algérie (6) Bénin (1), Bostwana (4), Cameroun (3), R. D. du Congo (1), Egypte(6), Ethiopie (3), Gambie (1), Ghana (6) Kenya (19), Malawi (3), Maroc (2) Mozambique(1), Sierra Léone(4), Zaïre (1), Zambie (6), Zimbabwe (10).
Les départements de recherche de l’université d’Oxford de renommée internationale, disposent du plus grand nombre de chercheurs en Angleterre. Le Guide des universités (Times Good University Guide) (2002) a classé cette université au premier rang des universités anglaises, selon les critères de la qualité de l’enseignement et de la recherche, le niveau des enseignants et le choix des étudiants.
L’université anglaise vient également de recevoir sa quatrième distinction (Queen’s Anniversary Prize) pour la création d’un centre de recherche sur les réfugiés et entretient des relations avec Stanford et Yale à travers notamment l’enseignement à distance des Sciences humaines.
Oxford qui compte 39 collèges d’enseignement et 7300 employés dont 3700 enseignants contribuent pour 482 millions dans l’économie de la ville.

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