Etudiants africains, ne vous endormez pas en France

Etudiants africains, ne vous endormez pas en France

Après quelques années de vie professionnelle en France et en Amérique du Nord, on se surprend à constater le fossé qui existe entre les aspirations de deux jeunesses qui partagent pourtant le même parcours académique. Le constat est pourtant limpide : à l’exception de quelques brillants individus armés d’un solide * fighting spirit * (esprit de combat), la jeunesse africaine qui a décidé de faire de la France sa terre d’accueil connaît un épanouissement professionnel beaucoup moins prononcé que celle qui a émigré vers les pays d’Amérique du Nord. On ne le dira jamais assez : jeunes étudiants africains, n’hésitez pas à élaborer une stratégie à long terme qui prenne en compte les Etats-Unis et/ou le Canada.

Pour de nombreux jeunes Africains qui ont fait de bonnes études en France et qui aimeraient avoir une expérience dans ce pays avant de rentrer dans leur pays, il est aujourd’hui très difficile de trouver un emploi. Les principales causes sont connues de tous: il y a énormément de discrimination à l’emploi en France et les candidats sont principalement jugés sur la couleur de leur peau et/ou leur nom. Par ailleurs, ceux qui obtiennent un emploi connaissent des perspectives de progression quasi-nulles. Difficile de ne pas éprouver de la frustration dans une société pareille. Une société qui n’accorde aucun avenir à l’homme africain en dehors des petits boulots. A cela s’ajoute le caractère figé de la société française qui freine l’épanouissement des ambitieux et entreprenants.

Ma solution aux problèmes que les jeunes Africains rencontrent en France est relativement simple. De nos jours, le rêve de nombreux jeunes sur le continent est de poursuivre leurs études en France à l’issue des études secondaires. Cela est tout simplement dû au fait que nous partageons, avec la France, la même langue, le français, et que nos systèmes éducatifs sont similaires. Ce qui permet de rapidement s’intégrer dans le système éducatif français. C’est un choix à priori * facile * mais qui s’impose en raison aussi des coûts prohibitifs des études dans les pays de culture anglo-saxonne. L’essentiel, une fois en France, c’est de garder à l’esprit la triste réalité décrite plus haut et de penser à adopter un plan de formation qui passe par des études au Canada ou aux Etats-Unis. En effet à partir de la France et avec un premier diplôme français, il est plus aisé aux étudiants africains de continuer leurs études dans ces deux pays. Comment ? Une fois en France, en parallèle aux enseignements traditionnels qui vous permettront d’obtenir le titre d’une école ou université française, prenez dès que possible des cours d’anglais pour améliorer votre niveau. L’idéal est de rester en France jusqu’à la licence, maîtrise. Il est important de disposer d’un excellent dossier académique qui vous permettra de postuler aux universités américaines/canadiennes avec l’espoir d’obtenir une bourse d’étude. Après un master, il est non seulement plus facile d’obtenir les autorisations de travail, mais l’étudiant africain aura également moins de mal à trouver un emploi bien payé avec d’intéressantes perspectives de progression de carrière. Si vous êtes ambitieux et plein d’énergie, * sky is the limit *.

Aux Etats-Unis et au Canada, les ingénieurs gagnent très bien leur vie, de même que les infirmières ou les médecins pour ne citer que quelques exemples. Une courte parenthèse pour encourager tout particulièrement les jeunes qui ne veulent pas suivre de très longues études à suivre une formation pour devenir infirmier (e). En effet, aujourd’hui, les Etats-Unis et le Canada connaissent une pénurie dans cette profession d’où une véritable chasse aux infirmiers. Je ne vous parle même pas de leur salaire qui se rapproche de celui des ingénieurs. De plus en Amérique du Nord, être infirmier est un métier très valorisant car il bénéficie d’une fonction bien définie sans rapport avec le rôle dérisoire qu’on leur attribue en France.

Pour ceux qui sont déjà diplômés et qui sont à la recherche de leur premier emploi, il est urgent de se renseigner sur les programmes d’immigration initiés par le gouvernement québécois au Canada Vous trouverez de nombreuses informations sur le site d’ExcelAfrica.

RFT
28 mai 2007

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