Faiblesse du niveau de l’enseignement dispense au Mozambique

Maputo, Mozambique (PANA) – Le ministre mozambicain de
l’Education a reconnu que la qualité de l’enseignement dispensé
dans les établissements du pays, notamment dans les premières
années du cycle primaire, laisse beaucoup à désirer.

Quiteria Mabote, conseiller du ministre de l’Education, Aires
Aly, a déclaré lundi dans un entretien accordé à l’Agence
mozambicaine de presse (AIM), que les visites des inspecteurs du
ministère ont révélé les mêmes problèmes, en particulier pour ce
qui est de l’apprentissage par les enfants du pays tout entier,
de la lecture et de l’écriture.

Mme Mabote, qui est à la tête d’une équipe ministérielle chargée
du suivi de la qualité de l’éducation, a expliqué que le problème
tient essentiellement au travail des enseignants, expliquant que
certains d’entre eux ne préparent par leurs leçons, tandis que
d’autres n’utilisent pas les méthodologies dont ils auraient dû
acquérir la maîtrise au cours de leur formation.

Elle a, par ailleurs, expliqué que la faiblesse des résultats
s’explique par une mauvaise interprétation de la décision
d’assouplir le régime des examens.

Suite aux changements introduits en 2004, les enfants ne sont
plus évalués à la fin de chaque année, à telle enseigne que
personne ne redouble la première année de l’enseignement
primaire, le passage en deuxième année étant automatique.

Mme Mabote a ensuite expliqué : “Nous avons aujourd’hui des
enseignants qui pensent qu’il n’est pas nécessaire d’enseigner et
d’accompagner les progrès de chaque élève, étant donné qu’ils
vont tous passer en classe supérieure à la fin de l’année”.

D’autres enseignants, a-t-elle encore regretté, n’utilisent pas
leur temps de manière rationnelle et ne profitent par réellement
du temps qu’ils passent dans la classe devant leurs élèves.

Elle a ensuite minimisé l’impact du facteur des effectifs dans
les salles de classe sur la situation de l’enseignement.

Le taux d’encadrement actuel est d’un enseignant pour 71 élèves.
Si l’on considère que les enseignants gèrent des classes de 71
élèves en moyenne, il leur est manifestement impossible de
consacrer du temps à chaque apprenant.

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