Fermeture de l’universite du Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) – Les quelque 10.000 étudiants de l’unique
université publique du Burundi, basée à Bujumbura, ont été chassés
des différents campus par la police, au terme d’un mois de grève des
cours sur fond de revendication d’une révision à la hausse de la
bourse d’étude, a fait savoir le ministre de l’Education nationale et
de la Recherche scientifique, Saïdi Kibeya.

Les étudiants ont passé tout un mois en grève pour n’avoir pas eu
droit à une augmentation de 10.000 francs burundais (près de 10
dollars US) sur la bourse d’étude qu’aurait promise le ministre de
l’Education nationale à l’ouverture de l’année académique 2007-2008.

Le ministre Kibeya a juré samedi encore, qu’il n’a jamais formulé
une telle promesse dont la trace n’apparaît, par ailleurs, dans aucun
texte réglementaire du service des bourses universitaires.

L’université se remettait à peine d’une autre longue fermeture pour
cause de violences sur les campus universitaires.

Plusieurs étudiants ont été exclus dernièrement de l’université du
Burundi et d’autres suspendus temporairement pour avoir molesté des
professeurs.

Les grèves à répétition à l’université du Burundi ont également coûté
une année blanche (2005-2006) aux étudiants.

Mais à l’université du Burundi en crise profonde, il n’y a pas que
les étudiants qui éprouvent un malaise et des difficultés
matérielles.

Plus de 60% des enseignants qualifiés auraient quitté progressivement
le Burundi ces derniers temps pour s’installer plus confortablement
dans des pays étrangers qui rémunèrent mieux et valorisent les
professeurs d’université.

Récemment encore, le rectorat recherchait 420 enseignants qualifiés
du supérieur pour normaliser le calendrier académique et mieux faire
face aux besoins pédagogiques.

Le rectorat manque également de moyens suffisants pour réhabiliter
les infrastructures académiques et sociales vétustes qui ne peuvent
plus contenir l’afflux massif de nouveaux étudiants qui se fait
sentir à chaque rentrée universitaire.

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