Fermeture temporaire de l’universite du Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) – Les violences récurrentes sur les campus
et dans les résidences ont conduit, vendredi, le ministre de
l’Education nationale et de la Recherche scientifique, Saïdi Kibeya,
à sortir une ordonnance portant fermeture de l’unique université
publique du Burundi, basée à Bujumbura, pour une durée de sept jours.

L’ordonnance conditionne le retour des dix mille étudiants de
l’université du Burundi à la reprise des inscriptions et l’engagement
individuel écrit de respecter à la lettre le règlement académique, a
précisé le ministre Kibeya.

Vingt-cinq étudiants avaient écopé de sanctions spécifiques, allant
de la perte de tous les avantages sociaux, comme la restauration,
l’hébergement et les bourses d’études, au renvoi de l’université,
pour une durée variant entre deux et six ans, suivant le degré
d’implication dans les violences en milieu universitaire, rappelle-t-
on.

Dans la même ordonnance ministérielle, la rentrée académique, réputée
violente à l’université du Burundi, ainsi que les associations
estudiantines non agréées, ont été également frappées d’interdiction
formelle jusqu’à nouvel ordre.

Le mois dernier, un professeur de la faculté des Sciences, Théophile
Ndikumana et l’actuel vice-recteur de l’université du Burundi,
Jacques Bukuru, avaient été pris à partie par un groupe d’étudiants
remontés contre les photographies publiées d’une violente cérémonie
de bizutage.

Le Syndicat libre des travailleurs de l’université du Burundi (STUB)
avait aussitôt appelé à une grève “limitée” pour protester contre les
violences grandissantes en milieu universitaire.

Le STUB conditionnait jusque-là la reprise des activités académiques
à la prise de “sanctions sévères” contre “les énergumènes qui ont osé
humilier publiquement et violenter gratuitement leurs éducateurs”.

Les étudiants ont annoncé, ce même jour, des concertations internes
pour réagir à l’ordonnance ministérielle, destinée à remettre de
l’ordre au sein d’une institution pédagogique qui croule déjà sous le
poids d’autres problèmes, comme la perturbation du calendrier
académique par des grèves récurrentes, la vétusté des
infrastructures, ou encore la surpopulation et l’insalubrité du
milieu de vie.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *