Fin d’une rencontre internationale sur l’Education a Bujumbura

Bujumbura, Burundi (PANA) – Les lampions se sont éteints, mardi à la
mi-journée à Bujumbura, sur une rencontre organisée par la Conférence
des
ministres de l’Education nationale des Etats ayant le français en
partage
(CONFEMEN) avec la participation de 80 délégués qui ont émis une
série de
recommandations sur divers thèmes traités pendant quatre jours,
notamment la
réforme des curricula, le manuel scolaire, le métier d’enseignant ou
encore
la réduction du taux de redoublements.

La rencontre de Bujumbura s’inscrit dans la perspective de la 54ème
session
ministérielle et du cinquantenaire de la CONFEMEN, selon les
organisateurs.

Au sujet des différents thèmes abordés, le rapport final de la
rencontre a
constaté que les pays de la CONFEMEN, dans leur ensemble, ont tenté
des
réformes des curricula qui ont rencontré des difficultés, notamment
l’engagement limité du politique, la disponibilité et la gestion peu
efficientes des ressources.

Aussi, un engagement et un appui politique fort et permanent
s’avèrent
nécessaires dans l’avenir pour réussir le pari des réformes
curriculaires,
recommande ledit rapport.

Concernant le manuel scolaire, le rapport recommande aux
gouvernements à
poursuivre la politique de la gratuité des supports pédagogiques,
renforcer
les capacités nationales en matière de production, distribution,
utilisation
et gestion, cultiver le goût de la lecture chez les élèves, en
encourageant la
création et la multiplication des bibliothèques scolaires.

Quant au rôle des enseignants dans la qualité de l’éducation, le
rapport a
retenu que les conditions de travail des enseignants devraient être
de nature
à favoriser au maximum l’efficacité afin qu’ils se consacrent
pleinement à
leurs tâches professionnelles.

Les gouvernements devraient, par ailleurs, “assurer des perspectives
de
carrière visant à motiver les enseignants et qui passent par,
notamment, la
revalorisation du métier et le développement d’un plan de carrière,
la prise
en compte d’une formation continue certifiée ainsi que la mise en
place de
mesures d’accompagnement à la rémunération salariale”.

Les participants se sont enfin penchés sur le thème de la réduction
des
redoublements comme levier efficace pour accroître l’accès à une
éducation de
qualité.

A ce propos, il a été recommandé que le redoublement ne pouvait pas
être
considéré comme un facteur d’efficacité au même titre que les autres
intrants
scolaires tels que les curricula, les manuels scolaires ou encore la
formation
des enseignants.

Le redoublement est avant tout le reflet de dysfonctionnements du
système
éducatif et un indicateur de qualité qui appelle le renforcement des
capacités
organisationnelles et techniques à tous les niveaux (central,
décentralisé et
à la base) en matière d’évaluation et de suivi des acquis scolaires,
conclut
le rapport.

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