Le BTS maintenance a conduit Steve en Afrique
Il est mécanicien sur une barge pétrolière qui installe des pipelines dans le golfe de Guinée. L’ancien élève de Saint-Jo à Vannes se félicite d’avoir reçu une formation polyvalente.
Sept semaines à douze heures de travail par jour, sept jours sur sept, suivies de sept semaines de congés. C’est le rythme de l’offshore auquel vit Steve Letellier, 25 ans, technicien supérieur en maintenance industrielle formé à Saint-Jo Vannes. La barge pétrolière, grande comme un terrain de foot, sur laquelle il travaille, installe des pipelines, près de l’Équateur, au large des côtes du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, de l’Angola, du Congo… Ils sont 300 à y travailler « 150 qui bossent, 150 qui dorment par 30° de température ! On s’habitue au bruit et à la chaleur. »
Des conditions très différentes de celles qu’il a connues à Vannes, au service maintenance de la Saur. « J’y travaillais comme monteur, soudeur, électromécanicien mais en intérim et je voulais quelque chose de plus stable. » Ses compétences, son diplôme de technicien supérieur ont retenu l’attention de la société finlandaise qui l’emploie désormais en Afrique. « Je m’occupe de l’entretien des groupes électrogènes, des pompes à incendie, des pompes pour l’eau potable fabriquée à partir de l’eau de mer… »
Moitié bac pro, moitié bac STI
Steve est entré en BTS maintenance industrielle à Vannes, avec un bac pro de maintenance des systèmes mécaniques automatisés. « Ce qui me plaisait, c’était de toucher un peu à tout, électricité, hydraulique, pneumatique… On n’est pas pointu dans un domaine. On est polyvalent. » C’est ce qui caractérise la filière.
La moitié des effectifs de la section (15-16 élèves) vient de bac pro, l’autre de bac STI. « En bac pro, on est plus à l’aise en atelier mais moins en enseignement général que les STI. Il faut s’accrocher. » La première année aide à mettre tout le monde à niveau. Les compétences des futurs techniciens supérieurs sont appréciées. Dès la première année, lors des vacances et week-ends, certains travaillent en usine dans leur domaine. C’est le cas d’Arnaud (bac pro) et Jordane (bac STI). « Ça permet de payer une partie des études… » et de se faire connaître.
Car le boulot ne manque pas, ni les perspectives d’évolution. « La boîte de sous-traitance qui m’emploie travaille pour l’agro-alimentaire », explique Jordane « Son patron est passé par un BTS maintenance industrielle avant de devenir ingénieur. Je voudrais bien suivre le même parcours. »
Saint-Jo ne se contente pas d’apporter des compétences techniques (1). À la Toussaint, quinze élèves sont allés avec six 4 L, installer des pompes fonctionnant à l’énergie solaire dans deux écoles au sud du Maroc. Ils y retournent l’année prochaine pour vérifier le matériel et installer d’autres équipements. « La fonction de technicien, ça n’est pas que le technique, c’est aussi l’humain », note Alain Le Bronze, directeur des études. « Les entreprises nous le disent assez. »
(1) Portes ouvertes les14 et 15 mars.
Pratique. Info’sup 56, parc des expositions Chorus de Vannes. Ouvert jeudi 31 janvier et vendredi 1er février, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. Samedi 2 février, de 9 h à 12 h. Entrée libre. Internet : www.salon-infosup56.fr
Source: http://www.lorient.maville.com
28/01/08
