Gabon : Grève de la faim à l’Université Omar Bongo

Neuf étudiants observent une grève de la faim à l’université de Libreville

Neuf étudiants gabonais observent depuis lundi une grève de la faim pour protester contre leur exclusion de l’université Omar Bongo de Libreville, a constaté APA surplace.

Assis sur le trottoir à l’entrée de l’université, serviette autour du cou, ou couchés, les manifestants ont exprimé leur détermination en quelques mots sur une banderole sur laquelle on peut lire : ‘’grève de la faim, la justice ou la mort : Les étudiants exclus de l’université veulent que justice soit faite’’.

‘’Nous ne mangerons ni ne boirons une goutte d’eau jusqu’à ce que la vérité soit rétablie’’, a déclaré un étudiant gréviste, Bertrand Ngomo, expliquant que ses condisciples et lui sont victimes de manipulations et d’une affaire montée de toute pièce.

Selon Ngomo, les étudiants n’ont pas agressé physiquement un enseignant, geste qui leur a valu l’exclusion de l’université.

Les grévistes ont reçu le soutien moral de certains de leurs collègues qui, après une assemblée générale tenue lundi à l’intérieur du campus, sont remontés au portail pour les réconforter.

Par ailleurs, les étudiants ont organisé une marche qui les a conduits devant les bureaux du Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, où ils ont tenu un sit-in pour exiger la réhabilitation de leurs collègues exclus de l’UOB pour avoir molesté un enseignant lors d’une grève le 1er février dernier. Les étudiants ont également décrété un gèle des cours à partir de mardi.

En 2006, le Premier ministre avait décidé, sous la pression des étudiants, de la réhabilitation d’un étudiant, deux jours après son exclusion de l’université par le ministre de l’enseignement supérieur, rappelle-t-on.

Depuis début février, la tension monte à l’UOB, la plus grande du Gabon avec près de 10 mille étudiants. L’institution n’a toujours pas retrouvé la sérénité, en dépit des mesures drastiques prononcées contre certains étudiants.

Pour leur part, les enseignants ont mis fin lundi au mouvement de grève qu’ils avaient déclenché pour protester contre l’agression d’un de leurs collègues par des étudiants grévistes.

Source:
http://www.apanews.net
PIM/LMM APA
19-02-2007

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *