Jusqu’à 15 ans de prison pour avoir vendu les sujets du bac
Quatorze Egyptiens accusés d’avoir organisé des fuites lors des examens de fin d’études secondaires en juillet, une affaire qui a fait scandale cet été en Egypte, ont été condamnés lundi à des peines allant jusqu’à 15 ans de prison, a indiqué une source judiciaire.
Un tribunal de Minya (sud) les a reconnus coupables d’"avoir organisé des fuites, ce qui a nui au principe d’égalité des chances entre les élèves au niveau de la République", a précisé cette source. Le principal accusé, Ezzat Khalil Mansour, président du Comité des examens d’une ville du gouvernorat de Minya, a été condamné à 15 ans de prison et à être démis de ses fonctions.
Un proche de M. Mansour, Ayman Rabie, qui lui avait acheté les examens pour 300 livres égyptiennes (40 euros) et les revendait sous le manteau, a lui été condamné à dix ans de prison. Quatre personnes, dont un officier de police, ont écopé de sept ans de prison et de 5.000 LE d’amende. Les autres accusés, parmi lesquels des parents ayant acheté les épreuves, ont été condamnés à des peines de trois et cinq ans de prison.
Cinq personnes, dont le propriétaire d’une librairie soupçonné d’avoir photocopié les épreuves, ont pour leur part été acquittées. Le Procureur général, Abdel Meguid Mahmoud, avait assuré que les fuites se limitaient au gouvernorat de Minya et qu’elles n’affecteraient pas la majorité des quelque 800.000 élèves passant l’examen. Ces déclarations avaient été accueillies avec scepticisme par de nombreux parents.
La "thanawwiya amma", équivalent du baccalauréat en Egypte, représente un énorme enjeu pour les familles et se déroule chaque année dans un climat d’intense pression. L’ascension sociale à laquelle aspirent les élèves issus de milieux modestes dépend en effet en grande partie des résultats de cet examen. (belga/7sur7)
08/09/08 16h32
Source: http://www.7sur7.be