Lagos, Nigeria (PANA) – La grève des enseignants des écoles primaires
et secondaires publiques du Nigeria, qui luttent pour l’amélioration
de leurs conditions de travail, est entrée dans son cinquième jour
alors qu’aucune solution n’est jusqu’ici en vue.
La grève a déjà paralysé les activités pédagogiques dans les écoles
publiques et perturbé l’organisation d’un important examen
sanctionnant la fin des études secondaires, le National examination
council (NECO).
Les enseignants en colère, réunis sous l’égide du syndicat des
enseignants nigérians (NUT), ont également tenté d’élargir le
mouvement de grève en contraignant leurs collègues des cycles
primaire et secondaire du secteur privé, pourtant mieux rémunérés, à
rejoindre la lutte, malgré les réticences des propriétaires de ces
institutions.
Les enseignants du secteur public exigent l’entrée en vigueur de la
Structure salariale des enseignants (TSS), une échelle de
rémunération qui prévoit l’amélioration des salaires des enseignants,
ces derniers jugeant leur niveau de rémunération trop faible.
Cependant, le gouvernement fédéral explique que s’il est disposé à
mettre en oeuvre la TSS pour les enseignants servant dans ses écoles,
il ne peut contraindre les 36 Etats du pays à l’appliquer.
On rappelle que le Nigeria est régi par un système fédéral, qui
reconnaît aux différents Etats un certain degré d’autonomie dans
certains secteurs.
La Chambre des représentants (Parlement) a adopté une résolution
légalement non contraignante pour l’entrée en vigueur immédiate de la
TSS, mais les responsables du gouvernement jugent cette résolution
irréaliste et inapplicable.
La Conférence générale des chefs d’établissements du secondaire
(ANCOPSS) a également appelé le gouvernement à accéder aux exigences
des enseignants, tandis que le Congrès du travail du Nigeria (NLC)
soutient le mouvement des enseignants.