La prison pour les Kenyans dont les enfants n’iront pas a l’ecole

Nairobi, Kenya (PANA) – Le gouvernement kenyan a pris lundi des
mesures pour garantir la mise en oeuvre d’une loi adoptée en 2001 qui
prévoit des peines de prison et des amendes pour les parents qui
refusent de scolariser leurs enfants et ceux placés sous leur
tutelle.

Selon les estimations officielles, 700.000 enfants kenyans ne sont
pas encore scolarisés.

Dans une circulaire à l’attention des commissaires de province et de
district, ainsi que des chefs de département ministériel, le
secrétaire permanent du ministère de la Sécurité intérieure, Cyprus
Gituai, indique que le gouvernement s’est lancé dans la mise en œuvre
de cette loi en veilleuse depuis son adoption.

La loi prévoit des sanctions allant d’un à deux ans de prison ou une
amende de 700 dollars américains pour les parents reconnus coupables
d’avoir refusé d’envoyer leurs enfants à l’école.

En revanche, la loi permet aux parents de porter plainte contre le
gouvernement au cas où celui-ci ne mettrait pas en place les
infrastructures nécessaires à l’éducation de leurs enfants.

“Les parents, qui abandonnent leurs enfants sans la moindre raison
apparente, devraient être contraints, par des moyens juridiques, de
faire face à leurs responsabilités”, a affirmé M. Gituai.

Cette mesure devrait permettre l’inscription à l’école de plus
300.000 enfants vivant dans la rue.

“Des préoccupations ont été évoquées au sujet de la présence continue
d’enfants dans les rues et les marchés, des enfants abandonnés à eux-
mêmes”, souligne la circulaire du ministère de la Sécurité
intérieure.

Les résultats d’un récent sondage national intégré sur les familles
montre que quelque huit millions de Kenyans âgés de plus de 15 ans
sont analphabètes.

“L’administration provinciale est organisée de telle sorte que les
enfants de la nation puissent tirer pleinement profit des
opportunités qui se présentent dans le pays et deviennent des
citoyens utiles”, a déclaré M. Gituai.

Depuis le lancement du programme garantissant la gratuité de
l’enseignement primaire par le gouvernement kenyan, en 2003, le taux
de scolarisation du pays a connu une progression exponentielle,
passant de trois à sept millions enfants scolarisés.

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