L’Afrique demande plus de financement pour l’education

Oslo, Norvège (PANA) – Les dirigeants africains ont réclamé
plus de financement pour les besoins éducatifs du continent, à
l’ouverture, mardi, d’une réunion des ministres des pays les
plus riches du monde sur le financement de l’éducation qui se
tient à Oslo, en Norvège.

Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a assuré que les pays
africains étaient prêts à investir continuellement dans le
renforcement de leur secteur éducatif, qui absorbe
actuellement en moyenne 25 pour cent des budgets nationaux des
Etats africains.

Mais, il a déploré l’incapacité des pays les plus riches du
monde à tenir leurs promesses faites dans différents forums au
fil des ans en faveur de l’accroissement du niveau de
transfert de technologie vers l’Afrique, notamment le
financement d’une université virtuelle panafricaine basée au
Sénégal.

Pour le président Wade, (les nations riches) sont extrêmement
en retard par rapport à leurs engagements.

Il a indiqué que le Sénégal consacrait déjà 40 pour cent de
son budget à l’éducation car, a-t-il expliqué, “nous estimons
qu’un développement à long terme va de pair avec une promotion
des ressources humaines”.

La Norvège, l’un des plus grands financiers des initiatives en
faveur du développement de l’éducation dans le monde, a
convoqué un forum de haut niveau réunissant près de 20
ministres en charge du développement international pour
discuter d’une nouvelle formule de financement du secteur de
l’éducation en Afrique.

La conférence s’est ouverte sur un état des lieux des experts
de l’éducation sur le programme d’Education pour tous (EPT),
lancé à Dakar, au Sénégal, il y a huit ans environ.

L’EPT a donné quelques résultats tangibles par rapport aux
efforts de renforcement de l’accès à l’éducation à plus
d’élèves et aux groupes vulnérables.

En tout, près de 40 millions d’enfants africains de plus sont
inscrits à l’école depuis 2000, bien que les planificateurs de
l’éducation craignent maintenant une augmentation du nombre
d’enfants non scolarisés à cause de l’accroissement de la
pauvreté du fait de la crise financière globale.

Le président Wade a insisté sur le fait qu’il faut rester
vigilant, et veiller à ce que la crise actuelle ne remette pas
en cause les engagements pris.

Selon lui, les dépenses éducatives ne doivent pas être perçues
comme un fardeau, mais un investissement pour le futur de la
planète.

Le ministre sud-africain de l’Education, Naledi Pandor, a
déclaré à la PANA qu’elle demanderait un accroissement des
financements de l’Union Africaine en vue du renforcement des
capacités de l’organisation à mettre en oeuvre ses engagements
en faveur d’une amélioration de l’accès à l’éducation.

Selon elle, le rôle de guide joué par l’Union Africaine durant
ces huit dernières années s’était traduit par une croissance
soutenue de l’éducation.

Les experts de l’éducation, quant à eux, estiment que
les donateurs traînent les pieds pour réformer l’aide destinée
au continent africain, tout en reprochant sans cesse aux
pays africains de ne pas créer les conditions favorables à
l’utilisation de ces fonds.

Les pays africains qui bénéficient d’un accroissement du
financement de leur secteur éducatif ont été en mesure
d’inscrire plus d’enfants à l’école et d’accroître le taux
d’achèvement scolaire, comparés aux pays dont le secteur de
l’éducation reste sous financé.

Une nouvelle étude menée par la FTI, (Fast Track Initiative)
une initiative globale destinée à améliorer la qualité de
l’éducation en Afrique, montre que les pays africains ayant
reçu un financement accru de leur secteur éducatif ont pu
accueillir plus d’enfants à l’école.

Les taux de recrutement dans les Etats africains, qui
reçoivent plus de financement dans le secteur de l’éducation
durant ces cinq dernières années, ont doublé à 15,2 millions
au cours de ces cinq dernières années dans les pays
bénéficiaires de la FTI, comparés aux Etats qui n’ont pas reçu
ce type de financement.

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