Bamako, Mali (PANA) Le Fonds monétaire internati onal (FMI) est
prêt à revoir sa politique de plafonnement de la masse salariale
dans les pays avec lesquels il est sous contrat en Afrique afin
de permettre le recrutement des travailleurs des secteurs
sociaux, dont les enseignements, a affirmé, mardi à Bamako
(Mali), son représentant-résident au Mali, Adul-Aziz Wane.
“Le FMI n’est non seulement pas le problème, mais plutôt un
élément de la solution”, a-t-il déclaré à louverture dune
conférence internationale sur labolition des frais scolaires
regroupant pendant 4 jours près de 23 pays du monde.
“Depuis quelques temps, le FMI réfléchit sur les manières
dintroduire davantage de flexibilité dans cette conditionnalité
afin de répondre aux défis liés à laugmentation de laide et de
mieux prendre en compte les besoins de recruter plus de
travailleurs dans les domaines sociaux”, a expliqué M. Wane.
Il a, par ailleurs, affirmé que, sur un total de 29 programmes de
Facilité pour la réduction de la pauvreté (FRPC) en avril 2007,
seuls 9 incluaient le plafonnement de la masse salariale comme
conditionnalité.
“Les progrès plus rapides vers les Objectifs de développement du
millénaire exigent dabord de meilleures performances des
systèmes éducatifs. Des augmentations importantes de la dépense
publique, en particulier pour financer les salaires et les
recrutements denseignants, dagents de Santé et dautres
travailleurs”, a ajouté le représentant-résident du FMI au Mali.
Pour lui, “labsence déducation est un des éléments les plus
importants de la pauvreté”.
“Une bonne éducation améliore la productivité des travailleurs et
permet de mieux tirer profit des opportunités de richesses”, a
dit M. Wane, assurant que les dépenses liées à la réduction de la
pauvreté sont passées de 4 à 12 milliards de dollars américains
entre 1999 et 2005 grâce au programme dit des Pays pauvres très
endettés (PPTE).
La problématique de la formation et du recrutement des
enseignants figure en bonne place dans le programme de la
conférence internationale sur labolition des frais scolaires qui
se tient jusquà vendredi à Bamako.
Après des discussions générales, les participants ont repris
mardi en début daprès-midi leurs travaux en commissions. Celles-
ci devront examiner des questions telles que les politiques et
questions concernant les enseignants, la construction et
réhabilitation des classes, loffre publique/privée déducation
et partage des coûts, lhabilitation des écoles grâce aux
subventions directes proportionnelles aux effectifs et paquets
éducatifs essentiels, ainsi que le renforcement de la gestion des
écoles, composante-clé et qualité.