Oslo, Norvège (PANA) – Les participants à la réunion du Groupe de
haut niveau sur l’Education pour tous (EPT) à Oslo, organisée par
l’UNESCO et le gouvernement norvégien, ont appelé jeudi les
gouvernements nationaux à allouer de toute urgence au moins 4 à 6
pour cent de leur Produit national brut (PNB) et 15 à 20 pour
cent de leurs dépenses publiques à l’Education.
Dans un communiqué baptisé la Déclaration d’Oslo, rendu public à
l’issue de la réunion dans la capitale norvégienne, les participants
ont également exhorté les partenaires au développement à accroître
l’aide officielle et donner la priorité aux investissements dans
l’Education de base.
La stagnation des engagements d’aide, à l’origine d’un gap de
financement de 7 milliards de dollars US par an et la réduction de
la part des revenus nationaux consacrée à l’Education dans certains
pays, sont une source de préoccupation sérieuse et des tendances à
inverser, ont estimé les représentants de 39 gouvernements, dont
plusieurs grands pays donateurs, organisations inter-gouvernementales
et organisations de la Société civile.
Cette situation est particulièrement critique dans le climat actuel
de crise économique globale, ont noté ces derniers.
La Déclaration souligne que l’Education “est l’un des outils les plus
efficaces” pour réaliser la “relance et la croissance économique,
réduire la pauvreté, la faim et le travail des enfants” et “améliorer
la santé, les revenus et les sources de revenus”.
“Un soutien constant pour la réalisation des objectifs de
développement internationallement convenus, notamment l’Education
pour tous et les Objectifs de développement du Millénaires est donc
encore plus vital qu’avant le début de cette crise”, ont-ils observé.
La Déclaration d’Oslo approuve aussi la création du groupe de
travail “Enseignants pour l’EPT”, pour mettre en place un réseau
de partenaires du développement sous la forme d’une alliance
mondiale de soutien aux enseignants pour l’EPT en vue de
combattre la pénurie globale et croissante d’enseignants.
“Sans un nombre adéquat d’enseignants professionnellement qualifiés,
notamment des femmes, qui sont déployés aux places qu’il faut, bien
rémunérés et motivés, soutenus et possédant un bon niveau dans les
langues locales, nous ne pouvons offrir une éductaion de qualité aux
enfants du monde”, a noté le Groupe de haut niveau.
On estime que 18 millions de nouveaux enseignants du primaire
seront requis dans les sept prochaines années pour pouvoir
réaliser l’objectif d’éductaion primaire universelle d’ici à
2015.
Le nouveau groupe de travail coordonnera et asssurera un suivi
des activités visant à combler la pénurie d’enseignants suivant
un calendrier précis.
La composition et le mandat de ce groupe de travail seront
finalisés dans les mois à venir.
L’importance de l’équité dans l’Education a également été considérée
comme une autre priorité par le Groupe de haut niveau.
Au vu des tendances actuelles, au moins 29 millions d’enfants
n’auront toujours pas accès à l’école primaire d’ici à l’horizon
2015.
Pour que ces enfants aillent à l’école, il est impératif de mettre en
place des politiques axées sur la réduction des disparités basées sur
le Genre, la richesse, le milieu rural/urbain et les autres
différences, selon la Déclaration d’Oslo.
Il faut aussi que les gouvernements nationaux élargissent l’accès à
l’éducation primaire de base; assurent des opportunités
d’apprentissage abordables aux niveaux post-primaires et s’attaquent
à l’alphabétisation des adultes, ajoute le texte.
La réunion du groupe de haut niveau regroupe chaque année les hauts
représentants des gouevrnements, agences de développement, agences
des Nations unies, la Société civile et le secteur privé.
Son rôle consiste à renforcer la volonté politique afin d’accélérer
les progrès vers la réalisation de l’Education pour tous, renforcer
les partenariats, identifier les priorités et mobiliser davantage de
ressoruces.
L’ouverture de la réunion d’Oslo, la huitième organisée par le
Groupe de travail, s’était déroulée en présence du Premier ministre
de Norvège, Jens Stoltenberg, du directeur général de l’UNESCO,
Koïchiro Matsuura, de la reine Rania de Jordanie, du prince Haakon de
Norvège et du président sénégalais, Abdoulaye Wade, le 16 décembre
dernier.