Le ministre de l’Education du Niger critique l’execution du PDDE

Niamey, Niger (PANA) – Le ministre nigérien de l’Education nationale,
Dr Ousmane Samba Mahamadou, a déploré ce jeudi le faible niveau des
réalisations effectuées dans le cadre de la mise en oeuvre du
Programme décennal de développement de l’éducation (PDDE), indiquant
que seulement 3.000 salles de classe ont été construites entre 2003
et 2007, pour des prévisions de l’ordre de 14.600 salles de classe,
“soit un taux de réalisation d’à peine 20%”.

Selon M. Mahamadou, qui s’exprimait à l’occasion de la revue
conjointe Niger/Partenaires techniques et financiers du secteur
de l’Education, le système éducatif nigérien compte aujourd’hui plus
de 12.300 classes sous paillotes, rendant difficiles les conditions
d’apprentissage des élèves.

“C’est cela qui explique la décision des hautes autorités du Niger de
lancer un vaste programme de construction de classes en composantes
préfabriquées”, a-t-il indiqué.

La revue conjointe Niger/Partenaires du secteur de l’Education se
tient dans un contexte où tous les indicateurs quantitatifs n’ont pu
être atteints au regard des prévisions initiales.

Pour le ministre, cette contre-performance est liée à un certain
nombre de facteurs dont l’insuffisance des ressources mobilisées en
faveur du secteur, “tant au plan national qu’au niveau
international”.

“Ce problème a été aggravé par le gel des appuis budgétaires suite à
l’audit qui a été réalisé sur les fonds communs”, a-t-il affirmé.

On rappelle que cet audit commandé en juin 2006 par l’Union
européenne avait révélé des détournements de près de 2 milliards de
FCFA des fonds du PDDE, amenant ainsi les partenaires financiers du
secteur de l’Education à geler les financements, avant d’accorder
par la suite une période transitoire de trois mois (septembre à
octobre 2006) aux autorités nigériennes pour finaliser le dossier
relatif à cette affaire connue sous le nom de l’affaire MEBA.

“De 2000 à nos jours, le Niger a enregistré des progrès importants
dans le secteur de l’Education, en terme quantitatif, grâce aux
financements du PDDE dont la première phase couvrant la période 2003–
2007 prévoit une enveloppe de 283 milliards de FCFA”, a souligné le
ministre de l’Education.

Ainsi, le nombre de nouveaux entrants en première année du primaire a
pratiquement doublé entre 2000 et 2005, passant de 158.600 élèves à
279.000, soit un Taux brut de scolarisation primaire de 3,4 points de
pourcentage en moyenne par an.

L’effectif des filles nouvellement inscrites a augmenté plus
rapidement que celui des garçons, la proportion des filles, en termes
de nouvelles inscriptions, passant de 40,7% en 2000 à 42,6% en
2005.

Le Taux brut de scolarisation est ainsi passé, globalement, de 37%
en 2000 à 52% en 2005, soit 15 points de plus en cinq ans.

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