Le test GRE est de plus en plus utilisé dans les grandes écoles

Le test GRE est de plus en plus utilisé dans les grandes écoles

Le test GRE, nécessaire pour être admissible dans nombre de MBA, est en train de prendre des parts de marché au leader, le Gmat. Le point avec David G. Payne, Vice-président et directeur opérationnel des programmes de l’enseignement supérieur de ETS, spécialisé dans l’évaluation académique et professionnelle, de passage à Paris, la semaine dernière.

Jusqu’à présent, sur le marché des tests passés par les candidats désireux d’intégrer un MBA le grand leader est le Gmat. Mais, il est « challengé » par le GRE, accepté par un nombre croissant de Business Schools. Quel bilan chiffré dressez-vous?
En 2009, 675 000 étudiants ont passé le GRE dans le monde, un record historique pour nous ! Environ 300 Business Schools utilisent le GRE pour sélectionner leurs nouvelles recrues, soit deux fois plus qu’il y a un an. Parmi elles, se trouvent même 7 établissements du « Top Ten » des Business Schools, recensées par le Financial Times, dans son classement des MBA. Nous constatons que le GRE est de plus en plus utilisé par des écoles en dehors des Etats Unis. En Europe, entre 2008 et 2009, le nombre de candidats a bondi de 12%. Il faut dire que le GRE coûte 180 dollars US (128 euros) contre environ 250 dollars US (178 euros) pour le Gmat. Il est donc plus accessible pour les candidats.

Depuis juillet dernier, vous avez enrichi le GRE classique avec un volet qui permet de mesurer des aptitudes personnelles du candidat. En quoi est-ce novateur ?
Ce nouveau volet, baptisé PPI pour Personal Potential Index, permet de recruter des candidats qui auraient peut-être échappé au test plus conventionnel. Le GRE classique mesure des paramètres traditionnels comme la capacité de raisonnement ou la pensée critique. Après dix ans de recherche, le PPI permet d’évaluer de façon standardisée la connaissance et la créativité, l’aisance en communication, le travail en équipe, la résilience ou autrement dit la capacité de rebond, l’organisation et la planification, l’éthique et l’intégrité. Autant de facteurs que les écoles jugent essentielles tant pour la réussite d’un MBA que pour contribuer à la performance de l’entreprise du 21ème siècle.

Pour le candidat, comment se déroule ce test sur ce que l’on appelle désormais les «soft skills »?
Le candidat demande à quelques interlocuteurs avec lesquels il a travaillé ou étudié, de l’évaluer autour des six critères que je viens de mentionner, via une série de 24 questions. Nous réalisons la synthèse et l’analyse de ces éléments et l’envoyons à l’école. Les informations recueillies ne sont jamais communiquées à l’étudiant. L’étudiant peut décider de ne passer que le seul PPI, contre 20 dollars US (14 euros.)

Propos recueillis par Isabelle Hennebelle – 03/02/2010 12:50:00
Source: http://www.lexpansion.com

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