Bamako, Mali (PANA) Une bonne panification de l Education en
Afrique est quasiment impossible en raison de labsence de
statistiques scolaires, a estimé, mercredi à Bamako, un expert en
stratégies éducatives, Beïfith Kouak Tiyab.
“Les statistiques scolaires existent en Afrique, mais elles sont
difficilement mobilisables. Dans de nombreux pays du continent,
nous navons pas de culture de résultats”, a dit M. Kouak Tiyab,
qui travaille pour la Conférence des ministres de lEducation des
pays de la Francophonie (CONFEMEN) basée à Dakar.
Sexprimant lors dun entretien accordé à la PANA, il a regretté
le peu dimportance accordée aux directions nationales des
Statistiques scolaires, affirmant quelles souffrent très souvent
dun manque criard de ressources humaines et dorganisation.
“Les directions nationales se cantonnent à rassembler des
statistiques sur la vie socio-économique portant sur les
indicateurs macro-économiques, le Produit intérieur brut (PIB),
laissant de côté des statistiques scolaires”, a-t-il ajouté.
“Nous devons sortir de cette situation car, aussi longtemps que
nous naurions pas de statistiques, nous naurons pas de bonne
planification de lEducation. En clair, nous naurons pas une
école de qualité sans statistiques et sans culture dévaluation”,
a encore dit M. Kouak Tiyab.
La planification de lEducation en Afrique sera débattue
mercredi, au deuxième jour de la conférence internationale sur
labolition des frais scolaires co-organisée par la Banque
mondiale, le Fonds des Nations unies pour lenfance (UNICEF) et
lAssociation pour le développement de lEducation en Afrique
(ADEA).
Près de 23 délégations nationales participent, mardi et mercredi,
à la première partie de la conférence qui sera suivie, jeudi et
vendredi, dune réunion “politique”, en présence des ministres de
africains de lEducation nationale et des Finances.