Les experts preconisent la consolidation des acquis de l’EPT

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) – Les experts et responsables de
l’Education de 20 pays de l’Afrique orientale et australe ont
invité les gouvernements et les agences de développement à
accorder une plus grande attention au grand nombre d’enfants qui
n’arrivent pas à accéder à l’école secondaire, du fait des
opportunités limitées.

En se réunissant à Addis-Abeba ce mardi, sous les auspices de
l’Initiative de l’ONU pour l’éducation des filles, les experts
ont déclaré que les gouvernements devaient consolider les acquis
obtenus dans le cadre de l’Education primaire pour tous (EPT), en
supprimant les frais de scolarité dans l’enseignement secondaire.

Ils ont également suggéré plus d’investissements dans
l’enseignement professionnel et technique et la formation
professionnelle ainsi que dans la promotion des connaissances de
base, de l’éducation sanitaire et des programmes producteurs de
revenus.

D’après les rapports présentés à la réunion, plusieurs pays de la
région ont réussi à augmenter les inscriptions à l’école
primaire, principalement en supprimant les frais de scolarité et
en recrutant plus d’enseignants.

Cependant, les taux de transition du primaire au secondaire
restent relativement bas.

Le Burundi, le Mozambique et la Tanzanie, par exemple, ont des
taux de transition inférieurs à 35 pour cent, ce qui signifie que
quatre enfants sur dix accèdent à l’enseignement secondaire dans
ces pays.

Le Botswana, le Kenya, la Namibie et l’Afrique du Sud ont dans ce
domaine les meilleurs taux (autour de 85 pour cent).

Le ministre délégué à l’Education du Kenya, Beth Mugo a attribué
la faiblesse des taux de transition à la pauvreté, au financement
insuffisant des écoles, au nombre insuffisant d’enseignants et de
classes, au sous-emploi des jeunes qui sortent de l’école et au
VIH/SIDA.

Toute approche visant à améliorer la qualité de l’enseignement
post-primaire, a estimé Mme Mugo, doit supprimer ces obstacles
mais doit également être principalement axée sur les filles,
étant donné les avantages que l’éducation des filles a pour les
familles et les communautés.

“Les filles, qui ont un niveau d’étude secondaire, ont tendance à
avoir moins d’enfants et des enfants en meilleure santé”, a
déclaré Aster Haregot, l’agent de l’UNICEF chargé de coordonner
l’UNGEI pour l’Afrique orientale et australe.

“Les études menées en Ouganda et au Zimbabwe ont également montré
que les filles, qui ont bénéfécié d’une éducation primaire et
secondaire, présentent des taux d’infection au VIH moins élevés
que celles qui n’ont pas été à l’école. L’éducation secondaire
est par conséquent une barrière effective contre les VIH pour les
filles”.

La semaine dernière l’Ouganda est devenu le premier pays
d’Afrique sub-saharienne à instaurer la gratuité de
l’enseignement secondaire pour un nombre potentiel de 250.000
élèves.

L’UNGEI est un partenariat d’organisations engagées dans
l’objectif de réduire les inégalités d’accès entre les garçons et
les filles à l’école primaire et secondaire d’ici 2005 et
d’assurer que d’ici 2015, tous les enfants achèvent leur cycle
primaire.

Lancée en 2000, l’UNGEI regroupe des agences du sytème de l’ONU,
des gouvernements, des pays donateurs, des Organisations non-
gouvernementales, des représentants de la Société civile, du
secteur privé, des communautés et des familles.

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