Les MBA font le plein de candidats

Les MBA font le plein de candidats

La crise économique incite un nombre grandissant de cadres expérimentés à suivre ces programmes. Les listes d’attente s’allongent.

En cette période de rentrée, les responsables de MBA se frottent les mains. Programmes réputés pour fonctionner à l’inverse des cycles économiques, les MBA ont effectivement fait le plein de candidats. La formule « full time » de Grenoble École de management est ainsi passée d’une promotion de 30 à 46 étudiants, sans doute aidée par le contexte de crise, mais aussi par son apparition pour la première fois dans le Top 100 du Financial Times, la bible de nombre de candidats.

Même constatation de l’autre côté de l’Atlantique, Chicago Booth se félicite d’avoir enregistré un nombre record d’inscriptions avec 592 étudiants en première année. Seuls les Executive MBA, destinés à des cadres confirmés, se montrent plus mitigés : se déroulant à temps partagé, ils sont davantage financés par les employeurs qui, par les temps qui courent, rechignent quelquefois à ouvrir les cordons de la bourse.

Succès oblige, il fallait cette année présenter un dossier irréprochable pour être sélectionné dans les meilleurs programmes à temps plein. « Du fait du nombre important de demandes, nous avons dû mettre de nombreux candidats très doués sur liste d’attente. Or le taux de désistement est infime par rapport aux autres années », reconnaît Stacey Kole, adjointe du doyen en charge du programme MBA à plein temps de Chicago Booth.

Un tremplin pour accélérer sa carrière

« Parmi les 150 participants qui ont fait leur rentrée en septembre, 21 % sont des Nord-Américains, ce qui est assez nouveau. La deuxième nationalité représentée est la nationalité indienne avec 20 % de la promotion, avant les Français, à 17 % », se félicite Valérie Gauthier, directrice du programme MBA de HEC.

L’internationalisation et la grande diversité des programmes proposés dans l’Hexagone en font certainement un atout pour nombre de cadres français qui hésitent à s’expatrier le temps de leur formation ou à rester sur place. « Se former à l’étranger implique de se couper de son entourage et de son environnement pour se refaire un cercle », estime Gwarlann de Kerviler, diplômée de Harvard en 2007.

Choisir la localisation de son MBA n’est cependant pas indifférent dans la suite de sa carrière, même si la réputation du diplôme compte davantage que son origine géographique. « Ceux qui souhaitent profiter des opportunités du marché asiatique peuvent prendre le risque de faire un MBA moins connu à Shanghaï ou à Pékin pour mieux comprendre les mécanismes de ce marché. La même logique prévaut aux États-Unis, où il est plus facile de s’insérer sur le marché de l’emploi après un diplôme américain », nuance cependant un recruteur.

Programme général de management, le MBA est vécu comme un tremplin pour accélérer sa carrière et s’ouvrir de nouvelles opportunités.

Des voies atypiques

Depuis quelques années, les diplômés ne poursuivent plus exclusivement des carrières dans les grandes multinationales. Si la finance et le conseil restent encore des secteurs privilégiés, de plus en plus de diplômés envisagent des voies encore considérées comme atypiques il y a quelques années.

À HEC, un nombre significatif de diplômés s’orientent désormais vers les secteurs du non-profit, comme les organisations internationales, ou vers la création d’entreprise. Un constat que partagent de nombreux programmes. « Beaucoup d’étudiants cherchent à avoir un impact positif, à donner du sens à ce qu’ils font », note à cet égard Filipe Santos, professeur à l’Insead.

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Inscriptions records à Chicago Booth
Ils sont 592 à avoir débuté il y a quelques jours les cours de première année de MBA à l’université Chicago booth of business. une première dans l’histoire de la business school qui n’a jamais compté autant de nouveaux arrivants – ils étaient 577 l’année précédente. Il faut dire que le « summer melt » (désistement estival) a été très faible en 2009. La crise fait les beaux jours des programmes MBA…
De son côté, Chicago booth met en avant « une image de marque consolidée aux États-Unis et dans le monde », ainsi qu’une « utilisation accrue de la publicité et du marketing ». La nouvelle promotion compte 35 % de femmes, un taux record, équivalent à celui de l’an passé. L’âge moyen est de 28 ans. Enfin, 36 % sont non américains et viennent principalement d’inde, chine, canada et brésil.

Par Ginibrière Gaëlle, publié le 08/10/2009
Source: http://www.lexpress.fr

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