Les Premieres dames africaines s’impliquent dans l’alphabetisation

Bamako, Mali (PANA) – Les épouses des chefs d’Etat africains ont
annoncé mardi à Bamako leur volonté d’engager leurs Fondations dans
les activités d’alphabétisation pour soutenir les gouvernements et
les ONG impliquées dans la formation des adultes.

“Nous n’avons aucun statut officiel dans la République, cependant
nous pensons que nous pouvons impliquer nos Fondations aux côtés des
ONG qui travaillent à la formation des analphabètes”, a déclaré la
Première dame du Sénégal, Mme Viviane Wade, entourée de ses
homologues de la Mauritanie, Khattou Mint Boukhary, et du Cap-Vert,
Adélcia Pires, dans le salon d’honneur de l’aéroport de Bamako.

“Le continent est très riche mais il se pose un problème
d’organisation. Il y a beaucoup à faire en Afrique et dans mon pays,
la Mauritanie. Comme je viens de créer ma Fondation pour porter
assistance aux orphelins et aux déshérités, je vais ajouter le volet
alphabétisation des adultes”, a déclaré Mme Mint Boukhary.

“Pour avoir été enseignante dans les centres d’alphabétisation du
Cap-Vert, je mesure le chemin parcouru par mon pays. L’éducation est
une chose très importante et ma Fondation est très impliquée dans ces
questions”, a affirmé de son côté Mme Pires dont le pays connaît
beaucoup de succès dans la lutte contre l’analphabétisme.

Selon l’UNESCO, le Cap-Vert est passé d’un taux d’analphabètes de
plus de 75 pour cent en 1974, l’année de son indépendance, à 23 pour
cent en 2007.

“Notre pays fait beaucoup pour l’éducation. Actuellement, il y a plus
de 95 pour cent d’enfants inscrits à l’école. Ma Fondation s’est mise
au service des cinq pour cent restants”, a ajouté la Première dame du
Cap Vert, présidente de la Fondation enfance heureuse.

Les épouses des chefs d’Etat ont aussi apprécié l’appel du directeur
général de l’UNESCO, Koichiro Matsuura, invitant les pays d’Afrique
subsaharienne à augmenter leur budget de l’alphabétisation de un à
trois pour cent.

Mme Wade a évoqué les efforts du Sénégal qui a créé un ministère de
l’Alphabétisation et des Langues nationales.

“A mon avis, pour réussir à combattre l’analphabétisme dans un pays
comme le Sénégal il faut choisir des régions et suivre les résultats
avant de généraliser”, a-t-elle dit.

Elle a estimé que les actions des gouvernants devraient être
“concomitantes” pour l’éducation et l’alphabétisation avec un travail
en amont.

“Nous avons besoin de cadres. Il nous faut des médecins, des
ingénieurs, des professeurs, et ce n’est pas l’alphabétisation qui va
résoudre ce problème. C’est par l’éducation pour tous en créant des
collèges et des pensionnats dans les régions où cela est nécessaire”,
a déclaré Mme Wade.

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