L’Etat met fin a l’annee academique de l’universite du Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA)- Une certaine tension régnait encore dans
la journée de lundi sur les campus de l’unique université publique du
Burundi à Bujumbura, suite à une descente policière nocturne sur les
lieux visant à chasser par la force les étudiants.

La répression policière fait suite à une mesure du ministère de
l’éducation nationale portant annulation de l’année académique
2005-2006 dont le cours se prolonge encore en 2007, a-t-on appris sur
place.

Selon le nouveau recteur, Gaston Hakiza, l’université du Burundi
prolonge encore à ce jour l’année académique 2005-2006 et « nous ne
voyons pas quand elle prendra fin, si des mesures radicales ne sont
pas prises pour ramener le programme annuel dans les délais normaux».

Le manque d’enseignants et les grèves récurrentes à l’université du
Burundi seraient les principaux facteurs des longues perturbations
dans le calendrier des cours.

De l’avis du recteur, pour faire tenir le programme des cours dans
l’année académique normale, il faudrait recruter dans l’immédiat au
moins 420 professeurs à temps plein, pour remplacer ceux qui ont
déserté l’université massivement ces dernières années, à la recherche
de meilleures conditions de travail et de vie dans d’autres pays
étrangers.

Gaston Hakiza a également exprimé le souci de vider les résidences,
le temps de remettre de l’ordre dans les campus universitaires qui,
sans répondre à leur vocation première, verse plutôt dans
l’affairisme.

A titre illustratif, « Nous demandons aux étudiants de payer
seulement 600 francs burundais (près de 0,6 dollars us) pour le loyer
par mois, mais certains étudiants n’hésitent pas à procéder à
la sous-location des chambres aux fonctionnaires de l’Etat, moyennant
des sommes allant jusqu’à 100.000 francs (environ 100 dollars) », a-
t-il encore déploré.

Le recteur entend également sévir contre le commerce illicite auquel
se livrent des personnes étrangères à l’université. Les abords, voire
l’intérieur des campus sont truffés de kiosques, containers et autres
cabines téléphoniques illégalement installés qui participent à la
perturbation des activités académiques, a-t-il précisé.

On apprend que les étudiants ont reçu un délai supplémentaire d’un
mois pour faire leurs valises, après avoir résisté farouchement, à
l’aide de barricades, à la mesure d’expulsion qui devait entrer en
vigueur ce lundi matin.

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