Paris, France (PANA) LONG internationale “Kosim akan” envisage de
scolariser à la rentrée prochaine au moins 25 enfants de la rue dans
la ville guinéenne de Kankan, a indiqué jeudi à Paris son président
Amarra Camara, lors dun entretien avec la PANA.
“Il sagit de la seconde promotion denfants que nous allons
accueillir dans notre centre socio-éducatif qui a ouvert ses portes
en 2006″, a-t-il dit, en présentant un bilan partiel de la première
année dactivités du centre ouvert avec le soutien financier de
linternational français de football Mikaël Silvestre.
“Tous les visiteurs du centre ont été émerveillés par les
performances scolaires des enfants de la première promotion: en un
an, ils ont appris à lire, à écrire et à calculer. Nous y sommes
arrivés grâce à des cours intensifs”, a détaillé lancien directeur
adjoint du Bureau régional pour léducation en Afrique (BREDA) basé à
Dakar.
Il a par ailleurs assuré que la prochaine promotion, qui devrait
compter les 25 enfants de Kankan, bénéficiera également de lapproche
pédagogique qui associe enseignement théorique et apprentissage
professionnel.
“Sur les 25 enfants, six nont pu obtenir les notes nécessaires pour
passer en classe supérieure. Ils seront rejoints par 18 autres
enfants que nous allons sélectionner pour atteindre les 25 de cette
seconde promotion. Lengouement est grand parmi les enfants, mais
nous ne pouvons pas avoir des promotions de plus de 25 enfants”, a
expliqué M. Camara.
“Au-delà, nous ne pourrions pas assurer un encadrement de qualité,
surtout pour des enfants venant de la rue”, a-t-il justifié
Selon M. Camara, la création du centre socio-éducatif sinscrit dans
une stratégie globale de développement local qui se préoccupe tout
autant du bien-être des femmes rurales.
“Le centre est entièrement intégré dans le développement local. Les
élèves sont accueillis à mi-temps par des artisans locaux qui leur
apprennent un métier. Nous voulons en faire des hommes prêts à
lemploi à leur sortie du centre”, a expliqué le président de l’ONG
“Kosimakan”.
“Nous portons aussi une attention toute particulière envers les
femmes rurales. Cest dailleurs dans ce cadre que nous avons financé
un puits pour assurer aux potières laccès à leau indispensable pour
travailler largile. Nous espérons cette année faire participer deux
dentre elles à la foire artisanale de Ouagadougou avec le soutien de
lUNESCO”, déclaré M. Camara.
Soulignant limportance du développement local dans les stratégies
nationales de lutte contre la pauvreté, lancien directeur adjoint du
BREDA a défendu la politique de “petits projets” maîtrisables et
porteurs de résultats concrets.
“Nous avons créé ce centre qui, dici peu, aura aidé 50 enfants
guinéens à sortir de la rue; nous avons aidé les potières à
sorganiser et leur avons fournit une charrette; nous avons fourni
des vélos aux maraîchers pour aider à transporter leurs produits sur
les marchés. Les populations de Kankan voient et apprécient ce que
nous faisons”, sest réjoui lancien fonctionnaire de lUNESCO.
“A Kosimakan, nous sommes persuadés que le développement local est le
levier essentiel pour sortir lAfrique de la pauvreté. Nous navons
pas dalternative si nous voulons nous en sortir par nous-mêmes”,
a-t-il poursuivi.