Mali – Année scolaire 2009-2010 : Les grands chantiers du ministre Sanogo

Année scolaire 2009-2010 : Les grands chantiers du ministre Sanogo

L’année scolaire 2009-2010 a ouvert officiellement ses portes le jeudi 1er octobre sur toute l’étendue du territoire. En vue d’informer largement les citoyens maliens, les acteurs de l’école et les partenaires de l’éducation, sur les nouvelles innovations et grands chantiers en cours, le ministre de l’Education de l’Alphabétistion et des Langues Nationales, le Pr Salikou Sanogo a animé une conférence de presse le samedi 3 octobre. C’était à la Maison de la Presse.

Accompagné des cadres de son département, les acteurs et partenaires de l’école ainsi que le président de la Maison de la Presse, M. Makan Koné, le ministre a rappelé la politique éducative, les grands principes d’actions, avant de mettre en lumière les grands chantiers en cours.

Placée sous le signe du Cinquantenaire de l’Indépendance du Mali, cet événement de grande envergure pour la République du Mali, à en croire le ministre, ne doit laisser l’école indifférente. C’est pourquoi, de la base au secondaire, des leçons modèles sur l’historique de l’événement sont dispensées dans chaque classe.

A l’entame des échanges, le ministre a rappelé le bilan de l’année scolaire écoulée. Aux dires du ministre, les examens de l’Enseignement Secondaire de l’année scolaire 2008-2009 se sont déroulés globalement aux dates et suivant le calendrier arrêté et dans les centres retenus à cet effet. Ils ont donné les résultats à savoir Baccalauréat général sur 49 170 canditats présentés, 17 154 ont été déclarés admis soit un taux de réussite de 34,89%.

Au Baccalauréat technique, sur 1 148 candidats présents 752 ont été déclarés admis soit un taux de réussite de 65,51%. Aussi, au Certificat d’Aptitude Professionnel, sur 12 653 candidats, 6 199 ont été déclarés admis, soit un taux de réussite de 48,99%.

Au Brevet de Technicien (BT) 1ère partie, sur 24 635 candidats présents 9 190 ont été déclarés admis, soit un taux de réussite de 40,60%, et au BT 2ème partie, sur 10 523 candidats 7 299 ont été déclarés admis, soit 69,36%.

LA RENTREE SCOLAIRE 2009-2010
Abordant la rentrée scolaire en cours qui prend fin le 12 octobre, selon le calendrier officiel, le ministre dira qu’elle intervient dans un contexte marqué par la fin de la 2ème phase du Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE II) et la préparation de la 3ème phase (PISE III) ; la mise en oeuvre des recommandations du Forum National sur l’Education ; la restructuraiton en avril 2009 du secteur de l’éducation en un MEALN et un MESRS ainsi que l’accélération du processus d’intégration des contractuels dans la fonction publique de l’Etat d’une part, et dans celle des collectivités d’autre part.

Pour ce faire, un diagnostic complet a été fait sur les domaines d’éducation et d’enseignement est nécessaire.

L’EDUCATION PRESCOLAIRE ET L’EDUCATION SPECIALE
Au titre de l’année scolaire 2009-2010, la rentrée dans ce domaine d’éducation s’est effectuée dans 653 structures d’encadrement de la petite enfance qui a accueilli 64 409 enfants encadrés par 1 618 éducateurs et dans dix structures d’éducaton spéciale qui ont accueilli 6 600 enfants encadrés par 110 enseignants et animateurs.

Au nombre des problèmes qui constituent la préoccupation, le département s’est dit engagé à mettre en oeuvre un programme de sensibilisation et de mobilisation des acteurs et partenaires pour une plus grande implication dans la prise en charge de la petite enfance, l’équipement de 250 jardins d’enfants ; le recrutement de 120 éduateurs préscolaires.

L’ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL
A ce niveau, selon les données du département, les effectifs au 1er cycle sont estimés à 2 104 546 élèves dont 947 045 filles, soit 45% et au 2ème cycle, 533 825 élèves dont 211 301 filles, soit 39,5%.

Avec un tel effectif, les problèmes sont multiples. Pour l’essentiel, le département a programmé la construction de 1 500 salles de classe dans toutes les régions à travers la maîtrise d’ouvrage déléguée aux Collectivités Territoriales pour un montant de 14,902 milliards de F CFA. Aussi, il est prévu l’ouverture de dix nouveaux 2ème cycle dans 135 communes.

En plus concernant l’orientation des titulaires du DEF, le département précise avoir terminé les travaux et les résultats seront publiés dans cette semaine. A en croire le ministre, l’orientation des titulaires s’est caractérisée par le relèvement significatif de la part du secteur public (40% au moins contre 30% en 2008) ; et la réduction du secteur privé (60% au plus contre 70% en 2008). Aussi, on rétient également l’augmentation de la part de l’Enseignement Technique et Professionnel (43% contre 38% en 2008) et la réduction de celle de l’Enseignement Secondaire Général (57% contre 62% en 2008).

L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL, TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
L’Enseignement Secondaire Général compte 294 lycée dont 46 publics et 248 privés. L’effectif total attendu de cet ordre d’enseignement pour 2009-2010 est de 166 011 élèves. Le personnel enseignant est au nombre 3 618 professeurs dont 2 693 contractuels, soit près de 74% de l’effectif des enseignants. A ce niveau, le renforcement des capacités d’accueil en infrastructures portera sur Bankass, Kolondiéba, Ménaka, Yélimané, Sikasso, Bla, Diré et Ouéléssébougou.

Quant à l’Enseignement Technique et Professionnel, il est prêt à accueillir 26 642 élèves et de nombreuses innovations porteront sur ce domaine de l’enseignement. Dans les grands chantiers d’innovations annoncés par le ministre un accent a été mise sur l’éducation non formelle.

LE MINISTRE SALIKOU SANOGO
Dans son discours introductif de conférence, le ministre a rappelé la politique éducative du pays, un des objectifs inscrits dans le PDES et en conformité avec les recommandations au Forum National sur l’Education.

Parmi les grands chantiers annoncés, on rétient, entre autres, le changment institutionnel qui concerne la Direction Nationale de l’Education de Base qui, désormais, devra se concentrer sur ses missions de suivie et de développement de l’Enseignement Fondamental ; la Nouvelle Direction de l’Education Non Formelle ; aussi la création d’une Inspection Générale de l’Education pour prendre enfin en charge et les aspects pédagigiques et les aspects administratifs du contrôle.

En plus, le recentrage des missions des Centres d’Animation Pédagogique qui devront désormais se concentrer sur le suivi des enseignants et le contrôle de l’enseignement. Enfin, la Transformation de l’Institut des Langues Abdoulaye Barry en une Académie des Langues Nationales en mettant l’accent sur les recherches pour mieux illustrer les langues nationales.

La modernisation de l’administration scolaire est inscrite dans le programme en cours. La réforme du système d’évaluation. Selon le ministre Sanogo, elle est rendue nécessaire par la compétition internationale et l’exigence de performance. “De nouvelles mesures concerneront le Certifict de Fin d’Etudes du Premier Cycle, le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF), le Baccalauréat, le Cerrificat d’Aptude Professionnelle (CAP) et le Brevet de Technicien (BT)”, a-t-il précisé.

Les autres chantiers portent sur la professionnalisation des enseignants, l’éducation civique, morale et sociale, le renforcement du partenariat, et enfin l’éthique et la déontologie dans l’enseignement.

Dans les débats, plusieurs éclairages ont été donnés sur le problème scolaire. Il s’agit des subventions, la problématique des établissements privés au secondaire…

Par Ousmane BERTHE
Source: Nouvel Horizon, 05/10/2009

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