Mali – Le Mali, un pays parmi les moins alphabétisés et économiquement «presque répre

Mali – Le Mali, un pays parmi les moins alphabétisés et économiquement «presque répressif»
Afribone – [16/01/06]

Deux mauvaises nouvelles pour le gouvernement Ousmane Issoufi Maïga, au moment où il verse dans le triomphalisme et l’autosatisfaction, en se livrant à son exercice favori : une autoévaluation trimestrielle de son activité, d’autant plus commode qu’elle ne laisse nulle place à un contrôle externe, comme si l’on ne savait pas depuis toujours que "l’on n’est mieux servi que par soi-même".

Première mauvaise nouvelle : le Mali est l’avant-dernier pays en Afrique par son taux d’analphabétisme. Celui-ci est de 81 %, soit une population de 4,6 millions d’individus, sur laquelle 1,7 million sont des jeunes de 15 à 24 ans, soit 76 % du taux global.

Sur 53 Etats concernés, notre glorieuse République ne devance, très faiblement, que le Niger, avec 86 % d’analphabètes et le Burkina Faso, 87 %.

Ces statistiques ressortent d’un document de l’UNESCO intitulé : "L’analphabétisme, un enjeu vital, Rapport mondial de suivi de l’Education pour Tous 2006".

Elles sont révélatrices de l’immensité du chemin que notre pays doit parcourir pour sortir nos populations des ténèbres de l’ignorance et les faire accéder à la lumière de la connaissance, sans laquelle aucun développement véritable n’est possible.

La deuxième mauvaise nouvelle nous arrive du classement 2006 de The Heritage Foundation des Etats-Unis d’Amérique, établi chaque année avec le concours de Wall Street Journal, le grand quotidien des milieux d’affaires new-yorkais.

Il porte sur le degré de libéralisation des économies des pays pris en compte, au nombre de 157 cette année.

La notation est faite de la façon suivante : de 1 à 1,99 points (pays libres) ; de 2 à 2,99 points (pays presque libres) ; de 3 à 3,99 points (pays presque répressifs) ; de 4 à 5 points (pays répressifs).

Le Mali, pour sa part, se trouve, avec 3,14 points, parmi les "pays presque répressifs".

C’est dire que nous avons encore des efforts à fournir pour rendre notre législation économique plus libérale et nos pratiques économiques plus souples… et plus transparentes.

Saouti HAIDARA

16 janvier 2006.

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