MBA roundtable en Afrique

Vu que je ne trouve rien sur ce site sur les MBA en Afrique, j’ai trouve ceci sur le net :

Salon ouest-africain de recrutement : Afric Talents ou un bouillonnement de matière grise
Wal Fadjri (Dakar)
9 Juin 2004
Aurélie Bonavita

"Afric Talents", "MBA roundtable". Les noms donnés aux manifestations ouvertes à Dakar depuis hier pour le salon ouest-africain de recrutement sont très branchés. Une invitation à regarder vers le futur, à s’ouvrir à de nouveaux horizons internationaux est ainsi adressée aux jeunes cadres africains.

Costumes cravates pour les garçons, tailleurs pour les filles, la salle grouille de monde. Il suffirait de mixer toutes les têtes présentes ici pour obtenir un grand bol de matière grise. D’un côté, les jeunes diplômés africains ; de l’autre, des entrepreneurs de toutes les branches et de plusieurs pays. Tous ont été rassemblés pour le Salon ouest-africain de recrutement des cadres et des carrières, ouvert à Dakar depuis hier. C’est la deuxième édition qui est tenue en Afrique, un mois après l’organisation du même événement à Paris.

Le but est de "réunir sur un même espace ceux qui cherchent des cadres africains et les candidats à ce genre de postes", explique un des organisateurs. Rien d’autre en fait que ce marché de l’offre et de la demande, version miniature, dont les étudiants ont tant entendu parler dans les salles de cours. Ce qui explique sans doute que tous les visiteurs aient l’air très à l’aise et déambulent tranquillement d’un espace à un autre. Pour les aider, chacun a reçu un guide qui présente brièvement les entreprises participant au salon, leurs activités, leurs sièges et les profils recherchés par chacune d’elle.

Parmi les enseignes représentées, on remarque Nestlé, la Bicis, Shell, la Sonatel, Total, la société locale des nouvelles technologies People Input ou encore Barry Callebaut, le groupe auquel appartient la marque Chocosen. "Nous recevons plusieurs entreprises venues d’un peu partout dans le monde, mais aussi des filiales des grands groupes basées en Afrique", explique encore Joël-Eric Missaihoun. La Société financière internationale (Sfi), filiale de la Banque mondiale, s’occupe des investissements dans le secteur privé. "Nous recherchons des cadres dynamiques, intéressés par le secteur du développement", renseigne Oumar Seydi de la Sfi. "Si nous sommes venus à ce salon, c’est pour renforcer notre capacité de recrutement dans les pays africains", ajoute-t-il.

La démarche à suivre est simple. Si l’on pense pouvoir correspondre au profil recherché, on dépose son Cv pour ensuite décrocher un entretien. Cette première barrière franchie, c’est l’entreprise qui triera et choisira les candidatures les plus intéressantes. "Il n’est jamais facile de rencontrer le chef de personnel d’une société. Et puis, quand on dépose des lettres de stage ou des demandes d’emploi, ça n’arrive pas toujours au bon destinataire. Dans ce genre de salon, on évite tous ces problèmes, c’est le principal avantage", avoue Fortuné Tabouna, un Congolais qui a fini ses études à Dakar en 2002.

Mais ici ou là, le constat est le même : il est difficile de trouver un emploi, même avec des diplômes. Un jeune qui passe à toute vitesse en criant : "Je suis venu chercher un boulot, c’est pas facile", en est la preuve vivante. Celui-là a quand même choisi de se lancer dans la course à l’emploi.

Le salon est aussi ouvert à ceux qui préféreraient continuer d’engranger les connaissances. A côté du forum se tient un "MBA roundtable". Ici, on présente les programmes de plusieurs universités d’Afrique, d’Amérique ou d’Europe. Leurs noms résonnent comme des hameaux de savoir : Georgetown University, Columbia University, Harvard Business School, Massachussets Institute of Technology pour les Etats-Unis, Makerere University Business School pour l’Ouganda, Ashesi University pour le Ghana, University of Western Cape pour l’Afrique du Sud ou encore HEC Paris pour la France. Les intéressés peuvent rencontrer des professeurs de ces prestigieux instituts et commencer, depuis le Sénégal, leurs démarches pour s’envoler vers d’autres cieux. L’initiative de cette rencontre revient à l’Institut supérieur de management (Ism) de Dakar.

En marge de la manifestation, plusieurs échanges, étalés sur les deux journées, sont prévus. Ainsi, aujourd’hui, Richard America, président de America Consulting, devrait donner, à 11 h, une conférence sur le thème "L’importance des programmes Mba en Afrique". Avant une autre rencontre prévue à 15 h autour des "mutations sectorielles et des opportunités d’emploi et de carrière en Afrique".

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