Dakar, Sénégal (PANA) – Les femmes enseignantes du Sénégal ont
demandé jeudi aux gouvernants de trouver des “moyens plus efficaces”
pour le maintien et la réussite des filles à l’école, au cours d’une
conférence de presse organisée à Dakar, en prélude à la célébration
le 08 mars de la Journée internationale de la femme.
Le Comité national des enseignantes pour la promotion de la
scolarisation des filles (CNEPSCOFI), qui revendique 2700 membres
dans 43 comités départementaux, envisage d’organiser des actions de
sensibilisation sur le thème “Filles à l’école : j’y suis,
j’y
reste” de la Journée de cette année.
A la suite du bilan de dix années de combat pour la scolarisation des
filles au Sénégal, jugé “satisfaisant quoiqu’il reste beaucoup à
faire” par la présidente du CNEPSCOFI, Aissatou Ly Niang, les
enseignantes comptent poser cette question préalable aux pouvoirs
publics : “comment les autorités locales peuvent maintenir les filles
à l’école ?”.
“Ces dix dernières années, plus de 46 000 filles ont bénéficié de
leur suivi pédagogique amenant à un taux de réussite au Certificat de
fin d’études élémentaires (CFEE), de l’entrée en sixième, et du
Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) oscillant entre 60 et 80%
selon les régions. De même, 1410 enseignantes ont bénéficié
d’un renforcement de capacités”, s’est réjouie Mme Ly Niang.
Le taux de scolarisation des filles au Sénégal est actuellement de
82% dans l’élémentaire, a-t-elle révélé, avant de préciser que des
décrochages scolaires sont notés dans les régions notamment à
Tambacounda (Est), Kolda (Sud), Fatick et Diourbel (centre).