Mon immigration au Canada – Partie 2/2

Mon immigration au Canada – Partie 1/2


Je crois que mon immigration contrairement à celle aux différents immigrants que j’ai eu à rencontrer à Montréal s’est plutôt bien passée. J’attribue cela au fait que je me suis très bien documentée avant d’entreprendre mes démarches. En effet, rien n’est plus rassurant que d’avoir une tonne d’informations pour affronter l’inconnu. Je vais partager avec vous les différents sites Internet que j’ai visités et surtout mettre l’emphase sur quels moments ils vous seront utiles.

Les sites utiles
1. Le site indispensable
www.immigration-quebec.gouv.qc.ca
Si vous ne pouvez avoir accès qu’à un seul site alors ce serait celui là. Il est complet : toutes les différentes étapes d’immigration ainsi que les conditions y sont présentées. Autre point fort : Il est maintenant possible de réaliser sur le site le test de présélection.

2. La validité de votre diplôme au Canada
Mais avant toute chose
: je vous conseille de vous renseigner sur les conditions d’exercice de votre profession au Canada avant d’entreprendre votre immigration. Je m’explique : si vous avez par exemple un diplôme d’avocat ou de médecin que vous avez obtenu hors du Canada, renseignez-vous bien sur la validité de votre diplôme au Canada. J’ai rencontré des personnes qui étaient obligées de retourner à l’école pour deux années avant de pouvoir exercer au Québec.
Voici le lien à consulter :
www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/

Les différentes étapes de mon immigration

Pour immigrer au Canada (Québec), vous devez remplir un certain nombre de critères : âge, études etc. : tout est comptabilisé en points.

1. La présélection (test en ligne)
Elle se fait en ligne. Si vous répondez aux critères alors vous serez qualifié pour faire la demande du Certificat de Sélection du Québec (CSQ).

2. La demande du Certificat de Sélection du Québec (CSQ)
– Coût 400$ canadiens.
– Durée du processus: 3 à 4 mois.
– Cette demande consiste à remplir le même formulaire que précédemment (test en ligne) mais cette fois en plus du formulaire, fournir les documents à l’appui pour justifier de votre niveau d’étude, vos ressources financières et votre statut dans le pays où vous résidez actuellement si ce n’est pas votre mère patrie.
Au terme de ce processus et comme ce fut mon cas, vous pourriez avoir un entretien avec un conseiller d’immigration. A l’issue de l’entretien, le conseiller d’immigration décidera si oui ou non il vous délivre le fameux certificat de sélection (CSQ) qui est la clé de votre immigration.

3. Approbation du Gouvernement fédéral
Le CSQ en poche, il ne vous reste plus que d’être également approuvé par le Gouvernement fédéral.
La procédure est quasiment la même. La grosse différence se situe au niveau des frais d’étude du dossier : 550$ canadiens cette fois et dure 4 à 5 mois.

4. Pour ceux qui font partie d’un ordre professionnel
À cette étape de votre immigration pour ceux qui font partie d’un ordre professionnel, je conseille vivement de lancer les procédures de reconnaissance de votre diplôme, vous gagnerez ainsi 6 mois. C’est vrai qu’il est écrit qu’il faut être sur place pour le faire mais je puis vous assurer que non car moi j’ai obtenu mon inscription à l’Ordre des Ingénieurs du Québec avant de m’envoler pour Montréal. Le site utile: www.oiq.qc.ca

5. La visite médicale
C’est à ce moment du processus qu’il vous sera demandé de faire une visite médicale auprès d’un médecin reconnu par le Canada.
Coût : 200$ canadiens

6. Dans l’attente du visa
Dans l’attente de la fameuse brune (Courrier vous disant que votre visa est prêt à être édité), vous pouvez suivre l’état d’avancement de votre dossier sur le site Internet www.cic.gc.ca qui est également une ressource à explorer en matière d’immigration.
Pour accélérer votre processus, vous pouvez également (bien qu’on vous recommandera le contraire) payer les 475$ canadiens nécessaires pour l’établissement du visa au même moment que l’introduction de votre dossier au niveau fédéral.

7. Le visa
Coût d’établissement du visa: 475$ canadiens.
Le visa en poche, il ne vous reste plus qu’à arrêter une date pour votre départ (vous avez un an à compter de la date de la visite médicale) et le plus intéressant, choisir dans quelle partie de la province (Québec) vous désirez vous installer sachant que le gouvernement propose de l’argent pour des personnes voulant s’installer dans certaines régions. Renseignez-vous.

Note aux personnes qui vivent en Afrique
Il est à noter que tous les délais mentionnés ici se rapportent aux personnes vivant en Europe. Pour nos frères et sœurs du pays, les délais sont plus longs ceci est dû au fait que les dossiers sont traités en Côte d’ivoire.
Tous les transferts de documents se font par courrier express ce qui rajoute un coût à l’immigration.
Egalement, il faut disposer d’un compte bancaire pour justifier de ses ressources. Tout ceci m’a été certifié par un couple d’amis qui viennent tout juste de s’installer à Montréal en provenance du Cameroun.

S’installer à Montréal
Pour s’installer à Montréal, surtout si on immigre seul, je conseillerai fin mai début juin car c’est le début de l’été et Montréal regorge de festivals, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer entre les procédures administratives et les sorties en ville.

1. Le logement
A cette étape, la question du logement se pose, je conseille le plan colocation ne serait ce que pour les 6 premiers mois afin de prendre vos repères et comprendre comment ça marche ici. Et c’est plus aisé de trouver une colocation à travers des sites Internet tels que www.easyroomate.com. La colocation durant cette période est très avantageuse côté prix car pas d’électricité à payer, ni de téléphone : tout est inclus dans le loyer qui peut varier de 350$ à $500$ canadiens par mois.

2. Papiers administratifs
Une fois sur place, avant de savourer la splendeur des lieux, je conseille de consacrer la première semaine pour se débarrasser de tout ce qui est administratif.
– Demandez la carte NAS (Numéro d’Assurance Social) qui contrairement à ce qu’on peut penser n’est pas une carte d’assurance maladie mais une carte vous conférant un numéro d’identification. C’est une sorte de carte d’identité électronique. Sans cette carte ou tout simplement ce numéro vous ne pourrez pas travailler et venant avec des revenus limités, vous comprendrez qu’on veuille très vite travailler.
A votre arrivée à l’aéroport, on vous remettra une fiche à remplir et à poster pour faire la demande de cette carte. Je déconseille fortement de faire la demande par courrier ceci peut prendre 1 mois voir plus.
Il faut se rendre personnellement au centre des ressources humaines Canada se trouvant sur la rue Maisonneuve au 1000 si mes souvenirs sont exacts. A cette adresse on vous remettra tout de suite votre numéro et la carte suivra chez vous par courrier, vous pourrez donc travailler tout de suite.
Pour en savoir plus: www.rhdcc.gc.ca/fr/passerelles/topiques/sxn-gxr.shtml
– La carte Soleil est la seconde chose à faire. Tous les renseignements sont inscrits dans la pochette qui vous sera remise par le service d’immigration à l’aéroport. Mais vous ne pouvez bénéficier des frais de santé qu’après trois mois alors pensez à vous constituer une boîte à pharmacie avant votre départ.

Recherche du boulot

La prochaine étape c’est bien sûr le marché du travail.

1. Les séances d’informations
Les dates des séances d’informations vous seront présentées dès votre arrivée à l’aéroport par le service d’immigration.
Vous remarquerez qu’il existe beaucoup d’organismes sur place pour aider les immigrants à s’insérer dans la société québécoise. Rien ne sert de s’inscrire à plusieurs organismes car ils proposent tous les mêmes services.
Il faut surtout cibler sa recherche vers des organismes offrant des subventions aux entreprises pour les inciter à embaucher les nouveaux immigrants par exemple en payant la moitié du salaire des immigrants et ce pour une durée de 6 mois.

2. Emploi Québec
A ne surtout pas mettre de côté Emploiquébec www.emploiquebec.net. Il faut surtout demander à rencontrer un conseiller de la succursale de votre quartier. Vous pourrez ainsi avoir une subvention salariale. De plus, si vous désirez poursuivre des études, faire une formation nécessaire pour votre insertion, ils pourront s’ils jugent réaliste financer votre formation.
Par ailleurs au terme de trois mois de vie au Québec, si vous n’avez toujours pas de sources de revenus alors c’est à cet organisme qu’il faut se tourner. On vous fournira ce qui est appelé communément "le bien-être sociale" qui est une allocation. Mais il ne faut pas se leurrer, nous sommes en Amérique du nord donc le monde capitaliste: cette somme vous permettra à peine de régler votre loyer. Alors le calcul est vite fait : vaut mieux se trouver un job ou une jobbine à la québécoise qui vous donnera 500$ toutes les deux semaines que d’attendre une allocation mensuelle du même montant exigeant pour la percevoir d’être sans emploi.

3. Le réseau (networking)
Au Québec, tout le monde est susceptible d’être une ressource pour vous lorsqu’on est à la recherche d’un emploi. Alors il ne faut pas hésiter de dire qu’on est actuellement sans emploi et de dire dans quel domaine vous recherchez. Le réseau eh oui le fameux réseau! Il faut le créer et l’entretenir.
Votre recherche de job doit également être ciblée. Je vous explique de quoi je parle.
Moi après avoir envoyé plusieurs CV à une entreprise de la place qui m’intéressait, je n’ai jamais reçu de coup de fil pour un entretien. Puis est apparue une offre d’emploi pour travailler à la caisse de la cafétéria de cette entreprise. J’ai sauté sur l’occasion avec un seul plan en tête : y travailler et essayer d’atteindre le service des ressources humaines. Au bout de trois mois de travail dans l’entreprise tout le monde était au courant en ce qui concerne ma formation et j’ai pu obtenir cet entretien dont j’avais tant rêvé. Ce n’était pas pour un poste précis mais plutôt un entretien ouvert pour une éventuelle opportunité qui se présenterait.
Un mois plus tard, elle se présenta et j’eus le job peut être pas tout à fait dans mon échelle salariale mais un emploi dans mon domaine d’activité, ma première expérience canadienne après six mois de vie à Montréal.
Ce que j’essaie de vous faire comprendre c’est qu’il ne faut pas perdre ses objectifs et qu’il n’y a pas de sous métiers tant que ça vous permet de vivre et surtout à atteindre l’emploi escompté.

J’espère vous avoir aidé par le biais de mon récit et surtout vous avoir donné les armes nécessaires dans votre future immigration. Si des zones d’ombre persistent alors n’hésitez pas à me poser vos questions par le biais d’ExcelAfrica ([email protected]) que je remercie personnellement pour son soutien à la diaspora africaine.

One Comment

  1. Muriel

    Bonjour,

    Je suis de nationnalité camerounaise et j’ai un soucis pour remplir mon formulaire de demande de Csq.

    En effet, ici au cameroun nous n’avons pas de de rue clairement défini dans chaque quartier! Donc au moment de renseigner le lieu de résidence je ne sais pas trop quoi indiquer!

    Pouvez vous m’aider?

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