Oslo denonce le peu de financement de l’Education en zone de conflit

Oslo, Norvège (PANA) – Le Premier ministre norvégien, Jens
Stoltenberg, a dénoncé le faible niveau du financement que les
organismes d’aide ont alloué à l’Education des enfants défavorisés en
Afrique, notamment ceux pris dans les conflits, soulignant que seuls
02% des fonds destinés à l’aide humanitaire ont été consacrés à
l’Education d’urgence.

“Nous savons que l’éducation est essentielle au développement. Nous
savons que nous sommes capables de faire des progrès. 40 millions
d’enfants de plus ont reçu une éducation ces six dernières années,
mais nous avons plus de 75 millions d’autres qui ont encore besoin
d’accéder à l’éducation”, a-t-il dit.

La Norvège, un financier-clé du Fonds des Nations unies pour
l’enfance (UNICEF), a noté que les organismes d’aide ont, au fil des
années, consacré moins de ressources à l’éducation des enfants en
zones de conflit, ce qui rend les petites filles vulnérables et
complique le redressement post-conflit.

“La crise financière ne doit pas réduire nos efforts d’investissement
dans l’Education”, a réitéré le Premier ministre norvégien, qui
s’exprimait lors d’une conférence de presse mercredi à Oslo.

Il a immédiatement annoncé une importante hausse des dépenses de son
pays allouées à l’Education, mettant plus de 1 pour cent des
richesses nationales de son pays, à la disposition des régions les
plus pauvres du monde, comme l’Afrique, pour améliorer l’Education.

“Une part substantielle de cet argent ira au financement de
l’Education” a-t-il ajouté.

La Norvège prévoit de mettre de côté 212 millions de dollars US
l’année prochaine, pour financer l’Education en Afrique à travers des
contributions directes à l’UNICEF.

Le ministre norvégien chargé du Développement international, Erik
Solheim, a pour sa part déclaré que le fait de donner une éducation
aux enfants africains affectés par les conflits constitue “un moteur
pour le changement”, a averti que les hommes politiques doivent
cesser les belles paroles et apporter leur aide.

“Seuls 2 pour cent de l’aide d’urgence sont investis dans
l’Education. Nous devons donner une éductaion aux enfants. C’est un
moteur de changement. Les homme spolitiques des pays développés
doivent cesser les beaux discours -au sujet de l’aide- qu’ils ne
respectent pas”, a dénoncé M. Solheim.

Il a indiqué que les enfants africains doivent aussi s’associer à une
campagne globale visant à faire pression pour le financement continu
de l’Education en Afrique.

Les officiels norvégiens s’exprimaient à l’occasion de la réunion de
haut niveau des partenaires de l’Education, convoquée à Oslo, en
Norvège, pendant que l’UNICEF mettait en garde contre la catastrophe
humanitaire de plus en plus grave qui menace le secteur de
l’Education dans une région de la RD Congo ravagée par la guerre.

Selon l’UNICEF, la fermeture des écoles dans le Nord-Kivu, dans l’Est
de la RD Congo, a jeté à la rue plus de 150.000 enfants, après que
les rebelles ont décidé de fermer les écoles.

La décision de rouvrir ces écoles après la conclusion d’un cessez-le-
feu n’a pas abouti.

Les informations obtenues par la PANA révèlent que des parents dans
cette région rebelle gardent leurs enfants, de peur que les groupes
rebelles les recrutent comme enfants-soldats.

L’UNICEF annonce avoir construit des écoles temporaires dans la
région pour les enfants.

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