Yaoundé, Cameroun (PANA) – A une dizaine de jours de la rentrée
scolaire 2008/2009, l’indisponibilité des livres scolaires dans
les rayons des librairies de Yaoundé inquiète les parents, a
constaté la PANA sur place.
“Depuis une semaine, je passe tous les jours dans cette librairie
croyant trouver des livres mais toujours rien. Le libraire ne
cesse de me dire de repasser. J’ai déjà fait les inscriptions,
acheté les autres fournitures en attendant que les livres soient
disponibles”, explique, dans une librairie de la ville, Mme N.
Henriette, mère de quatre enfants en âge scolaire.
Un autre parent d’élève rencontré dans les rues de Yaoundé,
s’inquiète de la rareté du livre scolaire et dit avoir peur que
les enfants commencent les classes sans livres.
“Il faut que les pouvoirs publics s’y prennent un peu plus tôt en
matière de livres scolaires parce que ce problème revient tous
les ans, ce qui va nous éviter certaines tracasseries liées à la
rentrée scolaire”, plaide-t-il.
Daniel M. explique que le problème vient du fait que plusieurs
livres ont été adoptés dans chaque matière par la commission
nationale du livre scolaire et qu’il appartient à chaque
directeur d’établissement de choisir le livre qu’il juge bon pour
ses élèves.
Pour lui, la faute est à l’administration, notamment les
ministères des Enseignements secondaires et de l’Education de
base, qui n’ont pas encore procédé aux affections des directeurs
des établissements publics.
Dans les “librairies du poteau” et les bourses du livre où l’on
trouve pour la plupart des livres de seconde main, le situation
n’est pas différente.
“Nous ne pouvons pas acheter les livres de l’année dernière tant
que nous ne sommes pas fixés sur les livres que les établissements
vont choisir. Pour l’instant, nous achetons et revendons seulement
les annales et livres scolaires que les parents achètent
régulièrement, même s’ils ne sont pas au programme”, dit K. David,
un vendeur.
Pour ce qui concerne les cahiers et autres fournitures scolaires,
ce n’est pas encore la grande affluence, beaucoup de parents
attendant que les cours commencent avant d’en acheter.
“Généralement, je fais d’abord les inscriptions et j’attends
toujours que les enseignants donnent aux enfants la liste des
livres et le nombre de cahiers nécessaires pour toute l’année
avant de procéder aux achats, ce qui m’évite d’acheter des
cahiers qui ne seront pas utilisés”, déclare K. Odetten une mère
d’enfant, par ailleurs enseignante.
Pour faciliter les préparatifs de la rentrée scolaire, le
ministère des Finances du Cameroun a mis à disposition, cette
année, les salaires des agents de l’Etat 10 jours avant la date
habituelle.