Plaidoyer pour une coordination des acteurs de l’Education

Niamey, Niger (PANA) – Les participants à un ateli er sur la revue
nationale de l’Alliance du Sahel pour l’éducation de base ont
recommandé mercredi au Niger de renforcer la coordination entre
les différents acteurs et de créer des synergies, en particulier
au niveau régional, pour accélérer les progrès en vue d’offrir à
tous les enfants du pays une éducation primaire de qualité d’ici
à 2015.

A l’issue de deux jours de travaux, les participants ont
également recommandé de cibler des zones de concentration sur la
base de critères de difficulté (taux de scolarisation les plus
bas, écart entre les taux de scolarisation des filles et des
garçons les plus élevés, vulnérabilité alimentaire), en prenant
en compte les spécificités des zones nomades.

Lundi, dans un appel conjoint, le ministère de l’Education
nationale, le Programme alimentaire mondial et le Fonds des
Nations unies pour l’enfance ont engagé tous les partenaires au
développement à allier leurs ressources et leurs forces pour
améliorer l’accès et la qualité de l’éducation primaire au Niger.

Les trois partenaires de l’Education ont estimé que les objectifs
du Programme décennal de développement de l’éducation de base
(PDDE) initié par le Niger ne seront pas atteints sans une
accélération des progrès dans le secteur de l’Education.

“Près d’un million d’enfants âgés de 7 à 12 ans sont encore
privés du droit à l’éducation (Taux brut de scolarisation de 54
%) et l’écart de presque vingt point entre les taux de
scolarisation des filles et des garçons place le Niger dans
les derniers rangs au monde pour la parité. Pour ceux qui sont
scolarisés, seulement 3 filles et 5 garçons sur 10 auront la
chance d’achever le cycle d’éducation primaire”, soulignent les
acteurs de l’Education.

Les participants à l’atelier sur la revue nationale de l’Alliance
du Sahel pour l’éducation ont recommandé entre autres de soutenir
les Directions régionales de l’Education nationale pour la mise
en œuvre accélérée du Paquet essentiel pour l’éducation (PEE)
pour améliorer l’éducation, la santé et l’état nutritionnel des
enfants.

Ils ont également recommandé de consolider le rôle des Comités de
gestion des établissements scolaires (COGES) et sensibiliser les
communautés qui doivent être des acteurs essentiels pour la mise
en œuvre du PEE dans chaque école.

Enfin, ils ont recommandé une optimisation des ressources
nationales disponibles et une mobilisation des ressources
internationales supplémentaires pour la mise en œuvre concertée
des objectifs du PDDE sur la base du PEE.

L’Alliance du Sahel pour l’éducation est une initiative de neuf
pays sahéliens (Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau,
Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad) ayant des
caractéristiques communes dans le secteur de l’Education (faible
taux de scolarisation, en particulier chez les filles, insécurité
alimentaire, vulnérabilité nutritionnelle).

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