Paris, France (PANA) Lécole africaine doit prof ondément
évoluer pour sadapter aux préoccupations actuelles de la
jeunesse quelle accueille, a estimé, jeudi à Paris, le
secrétaire exécutif de lAssociation pour le développement de
léducation en Afrique (ADEA), Mamadou Ndoye.
“Nous ne pouvons pas faire léconomie dune réforme des
programmes actuels de lécole africaine afin dy ajouter des
questions du moment comme le SIDA”, a-t-il déclaré lors dun
entretien accordé à la PANA, à la veille dune réunion cruciale
sur lenseignement secondaire en Afrique prévue à Accra.
“Nous devons être capables de refonder une école qui crée un
esprit critique chez les jeunes élèves, tout en les préparant à
être capables de défendre des valeurs comme la démocratie et la
liberté dexpression”, a martelé le secrétaire exécutif de
lADEA.
Il a, par ailleurs, défendu lidée dune meilleure prise en
compte des Nouvelles technologies de l’informations de la
communication (NTIC), estimant quelles vont permettre aux élèves
africains dêtre au même niveau que leurs camarades du reste du
monde.
“Nous sommes à lère des NTIC. Nous ne pouvons plus continuer à
tarder à trouver une place essentielle à cette nouvelle donne
dans nos écoles. Il faut faire en sorte que les élèves africains
soient au courant de ce qui passe dans le monde à travers les
NTIC”, a ajouté M. Ndoye.
Soulignant lutilisation des enfants dans les conflits armés en
Afrique, il a appelé à mieux valoriser cette problématique dans
les écoles africaines.
“Lun des meilleurs moyens de prévenir les conflits en Afrique,
cest den parler aux jeunes dans nos écoles. Il sagit de mieux
les préparer à résister à leur instrumentalisation par des
adultes sans scrupules dans des conflits armés”, a encore dit le
secrétaire exécutif de lADEA, avant de résumer en une formule la
nouvelle école africaine.
“Ce sera une école moderne, ancrée dans les réalités africaines
et tournée vers le monde. Elle ne se limitera pas seulement à
donner des connaissances formelles, elle fera de chaque jeune
élève africain un citoyen de demain”, a-t-il conclu.
Plusieurs points de ce plaidoyer et dautres questions dont celle
du financement de lenseignement secondaire et de la gestion des
effectifs seront discutés du 1er au 4 avril à Accra lors de la 3ème
Conférence régionale sur lenseignement secondaire en Afrique.
Les ministres africains de lEducation et les experts présents à
cette rencontre organisée sous légide de la Banque mondiale
tenteront de parvenir à un consensus sur les stratégies à
envisager pour développer un système éducatif post-primaire
durable et adapté aux réalités économiques des Etats africains.