Polytechnique, le génie camerounais exposé à Yaoundé

Polytechnique, le génie camerounais exposé à Yaoundé

Les étudiants de l’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp) à Yaoundé présentent un chauffe-eau solaire automatique et une machine à semer des graines de maïs, de haricot ou d’arachide.

La question des sources d’énergie compatible avec la protection de l’environnement est plus que jamais d’actualité. C’est en tenant compte de ces nouvelles exigences que des chercheurs camerounais présentent leurs travaux aujourd’hui à l’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp) à Yaoundé. H. Simo et P. Woafo ont mis au point un chauffe-eau solaire automatique. L’appareil en question permet de porter l’eau à ébullition grâce à un dispositif électronique en mesure d’amplifier les rayons solaires. Un appareil de semis automatique, y sera aussi présenté. Cette machine équipée de quatre roues permet de semer des graines de maïs, de haricot ou d’arachide en marchant. L’occasion sera aussi donnée à d’autres chercheurs, parmi lesquels le Pr. Jacques Fame Ndongo, de montrer comment l’amélioration de la portée d’un tambour d’appel est possible.
Ces projets sont publiés à l’occasion des Rencontres 2008 du consortium international «Euro graduation acces (Ega)», sous le thème « Innovation pédagogique ; recherche intégré et transfert des compétences ». Les travaux s’achèvent ce jour. Le consortium Ega est un ensemble d’écoles supérieures et d’universités créés 2003 à l’initiative de l’Institut supérieur des matériaux et mécaniques avancés (Ismans). Ces établissements se fixent pour missions de « construire et partager des compétences scientifiques et techniques dans un environnement interculturel », expliquent les responsables. Les rencontres de Yaoundé « sont un moment où les membres du consortium se regroupent pour faire l’état des avancés dans divers domaines de la science », indique le vice-président de Ega, Pr. François Tsobnang.
Depuis hier, justement, les hommes de sciences venus de l’Afrique du sud, du Burkina Faso, de la France et du Cameroun exposent sur une diversité de sujets: « Stratégies de l’enseignement supérieur au Cameroun », « récentes évolutions en ingénierie de formation au Cameroun et en Afrique centrale », « Elaboration et caractérisation des ciments alumineux à base de bauxite et chaux d’origine camerounaise », « Entreprenariat : antidote de la pauvreté au Cameroun »… Le directeur de l’Ensp ne cache pas sa joie d’accueillir un tel événement pour la seconde fois. « Nous voulons que notre pays développe suffisamment de compétence pour être reconnu sur la scène internationale », souhaite Pr. Charles Awono.
Cela est possible si les conditions sont offertes aux étudiants de l’Ensp. « En leur offrant le meilleur, ils seront les meilleurs », clame-t-il. Le processus d’adhésion de cette école au consortium est déjà lancé et pourrait aboutir dans les 12 prochains mois selon Pr. F. Tsobnang. L’établissement en est partenaire au même titre que la Mission de promotion des matériaux locaux (Mipromalo). L’Ismans y a établi un laboratoire de recherche mixte, aujourd’hui opérationnel. Selon le vice-président de Ega, l’ouvrage est le résultat d’une coopération bien aboutie. Il est la preuve que ce n’est « pas un congrès scientifique de plus ». Par le biais de cette coopération, le consortium a depuis 2003, également offert à 150 étudiants camerounais, la possibilité de suivre leurs études dans les écoles occidentales.

Par Edouard TAMBa
Le 11-09-2008
http://www.lemessager.net/

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