RD Congo/Kambove : les élèves abandonnent les écoles et s’en vont dans les mines d’or

RD Congo/Kambove : les élèves abandonnent les écoles et s’en vont dans les mines d’or

Katanga | 09 Février 2009

Le comité de l’Anapeco (Assocition nationale de parents d’élèves et étudiants du Congo), section de Kambove, au Katanga, dénonce la déperdition scolaire dans les écoles publiques de ce territoire. D’après ce comité, la plupart des élèves qui fréquentent les écoles publiques de la place abandonnent les cours au profit des mines d’or. Quatre établissements scolaires, deux du secondaire et deux du primaire, touchés par ce phénomène, sont menacés de fermeture faute d’un nombre suffisant d’élèves, rapporte radiookapi.net

La question a été débattue en début du week-end dernier entre parents et autorités scolaires de la place. Selon le président du comité de l’Anapeco Kambove, la déperdition scolaire dans cette entité devient de plus en plus inquiétante. Vincent Paul Ngoy indique que la découverte d’une nouvelle carrière à plus de 12 kilomètres du centre de Kambove attire un grand nombre d’élèves. Selon André Kassongo Kumwimba, inspecteur des écoles publiques de Kambove sur l’ensemble des 3 067 élèves des éécoles secondaires que comptait cette entité à l’inscription pour l’année scolaire 2008-2009, 1 620 élèves ont abandonné les cours. La situation se répercute même au niveau primaire. Ainsi, sur les 5 502 élèves inscrits dans les 12 écoles de la place pour la même année scolaire, on a déjà enregistré, selon les statiques de janvier dernier, plus de 400 abandons, d’après la même source.

Pour l’autorité scolaire, ce mouvement affecte également le personnel enseignant. Comme pistes de solutions à ce phénomène, l’inspection scolaire préconise, notamment, des séances d’animation pédagogique, au niveau du personnel enseignant, et au niveau des élèves, des entretiens avec ces derniers pour expliquer que leur avenir n’est pas dans l’or mais dans les études.

De son côté, le chef de la cité de Kambove se dit préoccupé par cette situation de déperdition scolaire dans sa juridiction. D’après Thierry Kalaba, la hiérarchie s’atèle pour trouver des voies et moyens de mettre fin à la présence des enfants dans les carrières minières.

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Source: Radio Okapi

Date: 09 Feb 2009

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